Voici une bonne nouvelle pour les locataires : Malgré la fin du bouclier loyer, qui plafonnait jusqu'ici les hausses de l'indice de référence à 3,5%, les loyers ne devraient pas exploser ces prochains mois. En cause, un recul de l'inflation permettant d'éviter les mauvaises surprises.

Votre loyer ne devrait pas exploser dans les prochains, et ce malgré la fin du « bouclier loyer ». Pour rappel, la loi du 16 août 2022 portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat avait introduit ce plafonnement temporaire et dérogatoire de la variation de l'indice de référence des loyers (IRL) pour les indices du 3e trimestre 2022 au dernier trimestre 2023, avant que la loi du 7 juillet 2023 ne vienne prolonger le dispositif au premier trimestre 2024. Ainsi, jusqu'à mi-juillet, l'IRL était plafonné à 3,5% en métropole, 2% en Corse et 2,5% en Outre-mer.

Fin de l'encadrement des loyers : quel risque pour les locataires ?

« Compte tenu des dernières prévisions macro-économiques, il n'est pas prévu de prolonger ce dispositif temporaire », expliquait en avril le ministère de la Transition écologique (en charge du logement, NDLR), à MoneyVox. Les prévisions envisageaient en effet un recul de l'inflation rendant le dispositif inutile.

Un ralentissement de l'inflation en juin

Car pour rappel, des règles existent que le propriétaire doit suivre pour augmenter le loyer. Ce dernier peut relever le loyer une fois par an, à la date anniversaire du bail ou à une date convenue entre le propriétaire et le locataire, et cette possibilité doit être mentionnée dans le contrat. De plus, cette augmentation ne peut excéder la variation de l'indice de référence des loyers publié par l'Insee chaque trimestre et qui correspond à la moyenne, sur les 12 derniers mois, de l'évolution des prix à la consommation hors tabac et hors loyers. Or, l'inflation est, en juin 2024, au plus bas depuis septembre 2022, de 2,2% en juin et de 2,3% en mai sur un an.

De son côté, pour le deuxième trimestre 2024, l'indice de référence des loyers s'établit à 3,26%, contre 3,5% depuis près de deux ans et demi. Ce qui signifie qu'un propriétaire qui souhaiterait augmenter le loyer de son locataire durant le trimestre à venir doit appliquer la formule suivante : Montant du loyer hors charges x Indice en vigueur lors de la révision / Indice en vigueur l'année précédente à la même période.

Enfin, rappelons que tous les biens ne sont pas concernés par les hausses de loyer. La loi « Climat et Résilience » du 22 août 2021 interdit depuis le 24 août 2022 toute augmentation de loyer des logements du parc privé classés F et G au titre du DPE, considérés comme des passoires thermiques. Les propriétaires de ce type de biens ne peuvent donc plus augmenter les loyers sans effectuer au préalable des travaux de rénovation énergétique.