L'essentiel
- Le Trésor Public envisage de ne plus accepter les chèques comme moyen de paiement d'ici quelques années.
- Selon Bercy, 39 millions de chèques ont été encaissés en 2024, soit une chute de 72% en dix ans.
- Le dernier centre de traitement et d'encaissement, situé à Rennes, pourrait fermer en 2027.
Le chèque était pendant longtemps le moyen de paiement préféré des Français, mais il pourrait bientôt disparaître. En tout cas, le fisc s'y prépare et pourrait bientôt ne plus les accepter, selon Le Monde.
« Il n'y a pas de date arrêtée (...) mais une réflexion est engagée sur l'avenir du chèque comme moyen de paiement au Trésor public », a annoncé Amélie Verdier, directrice générale des finances publiques, aux syndicats lors d'une réunion début juillet.
Une chute de 72% en dix ans !
C'est une vraie révolution, alors que les chèques représentaient 37% des transactions en 2000, 11% en 2015... et seulement 3% désormais. Une tendance qui se confirme au Trésor Public. Selon Bercy, 39 millions de chèques ont été encaissés en 2024, soit une chute de 72% en dix ans. Sur les quatre premiers mois de 2025, ils ne représentent plus que 4,5% des transactions pour 1% des montants totaux.
« Ne pas exclure une partie de la population, fragile ou âgée, qui reste attachée au papier »
Conséquence, depuis 2019, si le montant de l'impôt est supérieur à 300 euros, le paiement par chèque n'est pas autorisé. En cas de non-respect de cette règle, une majoration de 0,2% et de 15 euros minimum est appliqué, selon l'article 1738 du Code général des impôts.
Mais « à titre exceptionnel, vous pouvez effectuer un paiement par chèque en expliquant votre situation et en demandant la remise de majoration », précise toutefois le fisc.
Vers la fermeture du dernier centre en 2027 ?
Parallèlement, une réflexion est en cours sur les moyens humains alloués au traitement des chèques. Les centres de traitement et d'encaissement de Lille et de Créteil ont déjà été fermés en 2023. Le dernier encore en activité, situé à Rennes, pourrait cesser de fonctionner en 2027, selon les syndicats.
De son côté, Olivier Villois, secrétaire national CGT finances publiques, alerte sur la nécessité de « veiller à ne pas exclure une partie de la population, fragile ou âgée, qui reste attachée au papier ».