« Le but de cette communication directe que je vous propose, c'est que vous vous forgiez vous-mêmes votre propre opinion. (...) Ma certitude, c'est qu'il n'y a pas d'autre chemin que cet effort supportable et choisi. Nous sommes un peuple qui s'est relevé de bien des choses. On est tout à fait capable de vaincre cet obstacle-là. Mais c'est maintenant que ça se joue et c'est vous qui allez décider de cela », explique le Premier ministre dans cette vidéo de quelque 8 minutes, intitulée « FB Direct ».

M. Bayrou rééditera l'exercice quotidiennement, déclinant jusqu'au début du mois de septembre les différents enjeux des textes financiers qui seront examinés au Parlement à partir d'octobre.

« Ca n'est pas une épreuve de force entre le pouvoir, les pouvoirs et les Français ». « Ma conviction, c'est qu'on ne peut réaliser des changements aussi importants, aussi profonds et aussi bienfaisants sans les Français, jamais sans les Français. Et c'est tout le but de cet échange », a-t-il expliqué mardi.

Les internautes pourront, à partir de la semaine prochaine, poser des questions et formuler des propositions, auxquelles le Premier ministre répondra.

« On peut améliorer, rééquilibrer. Je suis ouvert à toutes les propositions. Mais si nous n'acceptons pas la dimension de cet effort, alors je vous le dis, quels que soient les gouvernements qui suivront, nous serons contraints, obligés, forcés de le faire par le fait que nous ne trouverons plus de prêteurs », a averti M. Bayrou.

Dépourvu de majorité à l'Assemblée, menacé de censure par la gauche et le Rassemblement national, le Premier ministre a présenté le 15 juillet les grandes lignes de cet effort budgétaire.

Il a notamment prôné le gel de la plupart des dépenses de l'État en 2026 au niveau de 2025, une « année blanche » gelant le barème des impôts, des prestations sociales et des retraites, ou encore la suppression de deux jours fériés.

« Aujourd'hui, il n'y a pas de demain. On ne peut pas repousser à demain quand on a atteint la somme de dettes de, écoutez bien, 3.400 milliards d'euros ». « Si nous ne décidons pas de nous ressaisir, alors c'est que nous sommes irresponsables devant nos enfants. Ce que je refuse, pas seulement par principe, mais parce que c'est complètement immoral », a-t-il dit.