L'essentiel
- En 2025, la taxe foncière ne connaît pas d'augmentation dans les grandes villes françaises selon le relevé annuel du cabinet FSL.
- Cette stabilité fiscale intervient avant les élections municipales de 2026, souvent une période d'accalmie pour éviter une hausse impopulaire.
- Si une augmentation est constatée sur votre avis de taxe foncière, elle résultera de la revalorisation nationale des bases cadastrales, non d'une décision de ces communes.
C'est suffisamment rare pour être souligné : en 2025, la taxe foncière n'augmente pas dans les grandes villes françaises. Le Cabinet FSL, qui analyse chaque année la fiscalité locale des principales collectivités, constate une stabilité totale des taux pour l'ensemble des communes de plus de 100 000 habitants et leurs groupements.
Une accalmie bienvenue pour les propriétaires, dans un contexte où la fiscalité locale est souvent scrutée avec inquiétude. L'an dernier encore, de nombreuses associations redoutaient une nouvelle flambée de la taxe foncière après les hausses constatées depuis 2020. Mais cette fois, les municipalités ont choisi de lever le pied.
Le poids du calendrier électoral
Cette pause fiscale n'est pas due au hasard. Elle intervient à la veille des élections municipales de 2026. Traditionnellement, les équipes en place évitent de braquer les électeurs avec des hausses impopulaires juste avant un scrutin local. En 2019 déjà, la tendance avait été à une légère baisse des taux (-0,3%). Même scénario en 2013 (+0,1% seulement).
Derrière cette prudence se cache aussi un contexte budgétaire tendu : la crise politique de fin 2024 a retardé le vote de la loi de finances, laissant les collectivités dans l'incertitude. En parallèle, elles doivent composer avec la hausse des charges sociales, le gel d'une partie de la TVA intercommunale et la mise en place de nouveaux mécanismes de lissage de recettes. Autant de raisons qui incitent à ne pas fragiliser davantage les ménages par une fiscalité locale plus lourde.
Des taux figés partout, y compris à Paris, Lyon, Marseille ou Lille
Les chiffres du cabinet FSL sont clairs : 0% d'évolution entre 2024 et 2025. Bordeaux (48,48%), Lille (48,35%), Marseille (47,13%), Lyon (32,44%), Toulouse (48,55%) ou encore Nantes (52,75%) n'ont pas touché à leur taux de taxe foncière. Même Paris, qui avait relevé fortement son impôt foncier en 2023, a choisi cette année la stabilité, avec un taux maintenu à 20,5%.
Autrement dit, si la facture de taxe foncière augmente cette année, ce ne sera pas du fait d'une décision des communes mais uniquement de la revalorisation nationale des bases cadastrales. Celle-ci s'élève à +1,7% en 2025, un mécanisme automatique inscrit dans la loi.
Si les propriétaires respirent un peu, cette accalmie pourrait être de courte durée. Depuis le début du cycle communal en 2020, les taxes dites « ménages » (habitation, foncier bâti et non bâti) ont tout de même progressé en moyenne de +2,7% par an. Hors Paris, la hausse reste limitée (+1,1% en moyenne), mais elle pèse déjà dans le budget des contribuables.
Il faudra donc attendre 2026 pour savoir si les nouveaux élus maintiendront cette ligne de modération ou s'ils relanceront la fiscalité locale pour financer leurs projets.
1 092 euros, 27 octobre, 1,7%... Ce qui vous attend pour la taxe foncière 2025