Les propriétaires français ont jusqu'au 30 juin pour remplir la nouvelle déclaration du fisc. Face à cette nouvelle obligation, la Direction générale des finances publiques et les services des impôts sont assaillis de demandes.

Avez-vous rempli la nouvelle déclaration obligatoire pour tous les propriétaires ? À renseigner avant le 30 juin, elle doit permettre à la Direction générale des finances publiques (DGFiP) de « déterminer précisément les propriétaires encore redevables de la taxe d'habitation (résidence secondaire, logement locatif) ou de la taxe sur les logements vacants ».

Un tour sur votre espace des impôts, rubrique « Mes biens immobiliers », a peut-être apporté son lot de questions. Et vous n'êtes pas seul. Une chose est sûre, les demandes s'accumulent. Selon Damien Robinet, secrétaire national de Solidaires finances publiques, interrogé par Capital, « nous recevons énormément de sollicitations d'usagers. Ça sature les lignes des services des impôts fonciers et les appels sont rebasculés vers les centres de contacts chargés de répondre aux questions des usagers. »

De nombreuses erreurs dans les déclarations pré-remplies

Pour rappel, si la déclaration doit impérativement être effectuée en ligne, la DGFiP assure qu'en cas « de besoin d'assistance pour effectuer votre déclaration ou de problème d'accès à nos services en ligne, vous pouvez appeler le 0 809 401 401 (service gratuit + prix d'un appel), du lundi au vendredi de 8h30 à 19h, ou vous rendre directement dans le service des impôts ou dans l'espace France services le plus proche de chez vous pour accéder à un ordinateur en libre service et bénéficier au besoin d'un accompagnement personnalisé ».

Mais le service est victime de son succès, ou du moins des erreurs relevées par de nouveaux particuliers dans les informations pré-remplies. Erreurs sur le nombre de mètres carrés des logements, mauvaise personne renseignée en propriétaire du bien après un achat ou une vente... « Nous avons beaucoup de questions relatives à des informations qui ne sont plus à jour », confirme à Capital Frédéric Scalbert, membre du bureau national de la CGT Finances publiques.

« Toutes les demandes ne pourront pas être traitées avant le 30 juin »

Si la DGFiP rappelle qu'en « cas de non-déclaration, d'erreur, d'omission ou de déclaration incomplète, une amende d'un montant forfaitaire de 150 euros par local pourra être appliquée », le ministère de l'Économie explique aussi que des relances seront envoyées et qu'une certaine bienveillance prévaudra.

Une bonne nouvelle car de son côté, le syndicat Solidaires finances publiques juge que toutes les demandes ne pourront pas être traitées avant le 30 juin. « Nous avons alerté la DGFiP sur ce sujet, explique Anne Guyot-Welke, secrétaire nationale de Solidaires Finances Publiques, à MoneyVox. Les demandes vont se téléscoper lors de la campagne déclarative annuelle de revenus, qui marque chaque année une période de sollicitations. Nous sommes inquiets sur le fait de pouvoir faire face à ces demandes en simultané. »