Quelque « 300 entreprises » seront concernées par des hausses d'impôts, pendant un an ou deux, a affirmé jeudi le Premier ministre Michel Barnier sur France 2, réfutant tout « choc fiscal ».

« Nous allons demander un effort aux plus grandes entreprises qui font plus de 1 milliard (d'euros de chiffre d'affaires, ndlr) et un effort exceptionnel temporaire (...). Cela représente 300 entreprises », a développé le Premier ministre. Le « temps » de cette contribution supplémentaire « sera fixé dans la loi », et « ce sera un an et peut-être deux ans », a-t-il précisé. « Mais il n'y aura pas d'impôts nouveaux sur la quasi-totalité des 4 millions d'entreprises », a-t-il dit.

« Mais il n'y aura pas d'impôts nouveaux sur la quasi-totalité des 4 millions d'entreprises »

Pour ces entreprises, « il y aura des efforts sur les aides qu'(elles) touchent pour les allocations, les charges sociales qu'on va essayer de mieux s'ajuster pour qu'elles soient plus efficaces, pour qu'elles ne constituent pas des trappes sur les bas salaires, comme c'est le cas aujourd'hui », a ajouté M. Barnier.

Le Premier ministre a aussi annoncé que les hausses d'impôts qui viseront les personnes les plus fortunées permettront « de récupérer 2 milliards d'euros ». Cela concerne par exemple un couple au revenu fiscal de 500.000 euros par an « mais pas en dessous », selon lui. « L'effort que nous allons demander est fondé sur un dispositif fiscal sur les très hauts revenus qui a été mis en place par François Fillon et Nicolas Sarkozy il y a quelques années. On va ajouter quelque chose à ce dispositif pour la participation exceptionnelle et temporaire des personnes les plus fortunées », a ajouté le chef du gouvernement.

« Dans l'effort que nous allons faire pour réduire la dette, 60 milliards (d'euros), il y aura deux tiers de réduction des dépenses publiques. Et ça va être très dur », a prévenu le Premier ministre. « On va fusionner des services publics. On va sans doute ne pas remplacer tous les fonctionnaires quand ils ne sont pas en contact direct avec les citoyens, tous les fonctionnaires qui partent en retraite. »

Michel Barnier s'est également interrogé sur l'apprentissage où « on dépense heureusement et positivement beaucoup d'argent ». « On va regarder si certaines aides à l'apprentissage ne peuvent pas être ciblées », a-t-il dit. Il a aussi évoqué les « milliards » dépensés pour les transports sanitaires. « Est-ce qu'on ne peut pas faire mieux ou aussi bien avec un peu moins d'argent ? », s'est-il interrogé.