La performance des SCPI poursuit son érosion en 2017, tout en restant élevée à 4,43%. En revanche, celle des OPCI rebondit de 3,23% en 2016 à 3,98% en 2017.

6 milliards d’euros de collecte en 2017 sur les SCPI, soit 15% de progression par rapport à 2016. « Un nouveau record annuel » mais avec un second semestre (2,3 milliards d’euros) en retrait après six premiers mois exceptionnels (3,7 milliards). « Ce ralentissement de la dynamique doit s’expliquer aussi bien par la volonté des sociétés de gestion de conserver le contrôle du rythme de la collecte de capitaux par rapport à celui des acquisitions d’immeubles que par l’annonce estivale du gouvernement sur la loi de finances à venir », commente Arnaud Dewachter, délégué général de l’Aspim (1), dans le communiqué d’annonce, qui ajoute : « L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) a pu soulever des interrogations sur le traitement fiscal des fonds d’investissement immobilier et générer de l’attentisme chez les investisseurs. »

Côté performance, les SCPI « immobilier d’entreprise » ont réussi à maintenir leur taux de distribution moyen nettement au-dessus du cap symbolique des 4%, à 4,43%, à comparer avec un taux de 4,64% en 2016. Cette performance confirme la lente érosion du rendement des SCPI, qui reste toutefois à un niveau très élevé en comparaison des autres familles de placement.

Les OPCI, avant tout un support d’assurance-vie

Les OPCI « grand public », « essentiellement distribués par le biais des contrats d’assurance-vie », comme le souligne l’Aspim, ont réalisé une année similaire à celle des SCPI : la collecte, de 4,21 milliards d’euros sur l’année 2017, a ainsi été bien plus dynamique au premier qu’au second semestre.

En revanche, la performance globale de ces fonds immobiliers, accessibles dans un panel de plus en plus large de contrats d’assurance-vie, a progressé : 3,98% sur l’année 2017 contre 3,23% en 2016. « C’est davantage la valorisation du patrimoine (+2,4% contre +0,8% l’année précédente) qui a porté cette performance que le rendement courant (1,6% contre 2,4%), le tout avec une volatilité réduite à seulement 0,6% », analyse l’Aspim en commentaire. L’association professionnelle ajoute que la « performance annualisée globale des OPCI » ressort désormais à 5,3% « sur la période de juin 2008 à décembre 2017 ».

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(1) Association française des sociétés de placement immobilier.