L'épargne réglementée des ménages français a progressé de 2,7% en 2019, encore tirée par le livret A, pour atteindre 772 milliards d'euros, selon un rapport publié lundi par la Banque de France.

Cette épargne réglementée des ménages - constituée des dépôts sur les Livrets A, livrets de développement durable et solidaire (LDDS), livrets d'épargne populaire (LEP), plans d'épargne-logement (PEL), plans d'épargne populaire (PEP) - représente près de 14,2% du patrimoine financier des Français, un chiffre en légère baisse, puisqu'il était à 15% les années précédentes. Ce tableau est voué à être profondément bouleversé par l'épargne massive accumulée en 2020 avec la pandémie de Covid-19 et le confinement. Les neuf premiers mois de l'année ont en effet été synonyme de collecte record pour le livre A, placement préféré des Français avec l'assurance vie.

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Au 31 décembre 2019, 81,8% des Français détenaient un livret A, soit une légère diminution dû à un nombre de livrets A en repli de 131.000 pour les personnes physiques. Les Français sont pour autant toujours 54,9 millions à en détenir un. Les sommes déposés sur le livret A ont continué à progresser, avec une hausse de 20,3 milliards d'euros (+5,2%) par rapport à 2018. Au total, l'encourt du livret A s'établit à 298,4 milliards d'euros.

En moyenne 5 100 euros par livret A

Une popularité qui se traduit par un encours moyen également en hausse, à 5 100 euros contre 4 800 euros en 2018. Ce chiffre cache pourtant de fortes disparités, selon le rapport de la Banque de France. A l'époque le taux de rémunération du livre A était de 0,75%, avant de passer à 0,5% le 1er janvier 2020. Les sommes déposées sur les livrets de développement durable et solidaire ont, elles, progressé de 4% à 111,9 milliards d'euros.

Le LEP ne rebondit toujours pas

En revanche, les encours sur les livrets d'épargne populaire (LEP), dont l'ouverture est soumise à des conditions de ressources, ont chuté de 9,2% à 38,7 milliards. Selon la Banque de France, ce désaveu s'explique par « l'évolution des critères d'éligibilité du LEP », qui a conduit à de nombreuses fermetures. En effet, 2019 a coïncidé avec la fin d'une dérogation laissant aux particuliers plus de temps pour déclarer leurs revenus, condition pour conserver ce compte.

Quant aux plans d'épargne logement (PEL), leurs encours ont progressé de 2,2%, à 282,5 milliards d'euros,notamment du fait des intérêts versés et malgré un nombre de comptes en repli de 6,1%.

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