Depuis 2008, le rendement moyen du foncier agricole a longtemps été supérieur à celui du Livret A, selon un rapport de la Fédération nationale des Safer. Mais ce n'est plus le cas face au 3% du Livret A. Toutefois, dans certains départements, le rendement est toujours plus élevé.
Vigne, forêt... Les placements « terre » connaissent un succès croissant. Dans l'édition 2023 de son rapport, la Fédération nationale des Safer fait le point sur les derniers rendements des terres et des prés agricoles. « À la faveur d'une hausse sensible de l'indice national des fermages, supérieure à celle du prix des terres louées, le rendement locatif brut moyen (1) gagne 0,16 point en 2023, à 2,84%, après être resté pendant 5 ans au niveau plancher de 2,7% », explique cette étude.
Forêt, vigne, foncier agricole... Comment investir dans la terre ?
Une rémunération inférieure au taux moyen (2,92%) du Livret A l'an dernier. C'est la première fois depuis 2008 que ce dernier rapporte plus que le produit d'épargne préféré des Français, selon la Safer. En effet, en raison de l'inflation le taux du Livret A a été relevé de 2 à 3% en février 2023. Mais on est loin aujourd'hui des 4% de rendement moyen pour le foncier agricole, il y a 25 ans, quand le taux Livret lui était à 2,25%.
Pour autant le rendement locatif agricole, « reste encore supérieur au rendement d'autres placements à taux garantis (Plan épargne logement) et à celui des assurances-vie en fonds euros, expliquant aussi l'intérêt des investisseurs pour ce marché », souligne le rapport de la Safer. Le taux des nouveaux PEL était de 2% bruts en 2023 et vient de passer à 2,25% au 1er janvier. Quant à l'assurance vie, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) estimait à la mi-mars que le taux moyen de revalorisation des fonds euros s'élèverait à 2,6% pour 2023, une hausse de 0,7 point.
Investir dans la forêt, un pari à très long terme
Mais dans certains départements ou régions le rendement locatif agricole est encore plus intéressant. Il dépasse même les 3,5% bruts là où le prix des terres louées est le plus bas : Pays de la Loire, Manche, Bourgogne-Franche-Comté et dans les départements auvergnats et limousins (Allier, Puy-de-Dôme, Cantal, Haute-Loire, Haute-Vienne, Creuse). « À l'inverse, le prix élevé des terres maintient un rendement locatif bas (inférieur à 2,5%) dans l'ouest du Bassin parisien et le sud du Centre-Val de Loire », note la Safer.
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(1) Rapport entre le loyer à l'hectare perçu à l'année (N) et le prix d'un hectare de terre louée acheté à l'année (N-1), calculé avant fiscalité (taxe sur le foncier non bâti dont le taux est fixé par commune, impôts sur les revenus fonciers) et en valeur constante.
