Retraite complémentaire Agirc-Arrco : les 3 scénarios possibles pour la hausse du 4 novembre

Vous touchez la retraite complémentaire des anciens travailleurs et salariés du privé ? Bonne nouvelle : la prochaine pension Agirc-Arrco, programmée le 4 novembre, va augmenter. Mauvaise nouvelle : la revalorisation annuelle sera loin des standards des deux dernières années. Voici les trois scénarios envisageables, le plus probable étant une hausse située entre 1,5% et 1,7%. Fin du suspense : mardi 15 octobre.

DERNIÈRE MINUTE. Retraite Agirc-Arrco : 1,6%, voici l'augmentation officielle de votre complémentaire en novembre 2024

À quand la fin du suspense pour la revalorisation annuelle de l'Agirc-Arrco ? À l'issue du conseil d'administration du régime de retraite complémentaire, programmé pour demain, mardi 15 octobre.

L'Insee vient toutefois de lever une partie du suspense en publiant jeudi 10 octobre son estimation d'inflation annuelle hors tabac, ce qui constitue la base de calcul de l'augmentation annuelle. Cet indice est finalement de 1,8%, soit encore moins que l'estimation publiée un mois plus tôt ! Or cela a un impact direct sur votre complémentaire.

1 - Une hausse « généreuse », au niveau de l'inflation

Pouvez-vous espérer un taux de revalorisation de 2% ? Ne laissons pas planer de faux espoirs : avec une inflation annuelle hors tabac de 1,8% (alors qu'elle était attendue à 2% au début de l'été et encore à 1,9% en septembre), atteindre les 2% est désormais plus qu'improbable.

Les syndicats plaident pour une revalorisation proche de l'inflation, donc dans le haut de la fourchette. La plus « généreuse » des augmentations possibles pour la complémentaire Agirc-Arrco ne serait donc pas de 2% mais juste en-dessous, à 1,8% suite à la prévision affinée de l'Insee.

2 - Une augmentation « radine », la plus faible possible

Avec un indice des prix à la consommation (IPC) annuel hors tabac revu à 1,8%, la hausse la plus « radine » sera de 1,4%, en appliquant le cœfficient de soutenabilité, de 0,40 point, à la lettre.

À savoir : les organisations patronales sont favorables à une application stricte de la formule, donc une hausse limitée à 1,4%... voire même à 1,3%. Comment est-ce possible ? Outre la marge financière de 0,4 point, peut aussi s'appliquer une correction de 0,1 point car la hausse de l'an passé (4,9%) a été légèrement supérieure au chiffre définitif de l'inflation annuelle (4,8%) : il est dans ce cas possible de reporter la correction sur la hausse de l'année suivante. De fait, les textes de l'Agirc-Arrco peuvent ainsi permettre d'abaisser la revalorisation à 1,3% dans le pire des cas.

3 - L'option « coupons la poire en deux »

Dans toute négociation, l'issue se situe souvent à mi-chemin. Donc, dans une fourchette allant de 1,4% à 1,8%, le compromis a des chances de se situer entre 1,5% et 1,7%. L'AFP a d'ailleurs confirmé dans une dépêche publiée vendredi 11 octobre que la revalorisation se situera entre 1,5% et 1,7%, en citant une source proche de l'Agirc-Arrco. Une revalorisation de 1,6% serait donc l'option médiane... Suspense.