Carlos Tavares, le patron de Stellantis a proposé lundi que le dispositif du « leasing social » soit étendu aux voitures électriques d'occasion.

Ce dispositif pourrait comporter deux niveaux, de 150 euros par mois environ pour un véhicule neuf, et 100 euros pour un véhicule d'occasion, a avancé M. Tavares lors d'une conférence de presse au Mondial de l'automobile, qui s'est ouvert lundi à Paris.

L'offre de leasing social, une location avec option d'achat qui abaissait le loyer d'une voiture électrique neuve à environ 100 euros par mois (soit le tarif d'un deux-roues) pour certains foyers, a connu un grand succès début 2024. 50 000 voitures ont été commandées par ce biais, dont 70% chez Stellantis, notamment des Peugeot 208.

Etendre aux entreprises et aux véhicules utilisaires

Selon Carlos Tavares, il faudrait aussi étendre ce dispositif aux entreprises et aux véhicules utilitaires, un secteur où Stellantis est le N°1 européen. « Une des grandes problématiques du véhicule électrique, c'est que quand le véhicule d'occasion revient, il peut se retrouver à un prix qui n'est pas très différent du prix du véhicule électrique neuf, compte tenu de la réduction des prix à laquelle nous assistons », a expliqué M. Tavares. Une voiture louée pendant un premier contrat de trois ans pourrait ainsi être relouée par le concessionnaire.

Le patron de Stellantis a évoqué ces propositions dimanche à l'Elysée, lors d'un dîner avec Emmanuel Macron et d'autres dirigeants de la filière. Le ministre délégué aux Transports François Durovray avait confirmé vendredi que ce dispositif de « leasing social » allait bien être renouvelé en 2025, même si ses contours sont encore discutés.

Dans le nouveau budget présenté jeudi par le gouvernement pour 2025, l'enveloppe allouée aux bonus à l'achat de véhicules, dont le « leasing social », est cependant rabotée, passant de 1,5 à 1 milliard d'euros.

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