L'essentiel
- En France, le 1er mai est un jour férié et chômé, comme l'indique le Code du travail.
- Certaines exceptions existent : les établissements et services (hôpitaux, transports...) ne peuvent pas interrompre le travail ce jour-là.
- Les salariés obligés de travailler ont droit à une indemnité équivalente à leur salaire habituel en plus de leur rémunération normale, leur salaire est donc doublé.
« Le 1er mai est (un) jour férié et chômé », dit clairement l'article L3133-4 du Code du travail. Ce « chômage » ne peut pas justifier une réduction de salaire.
« Les salariés rémunérés à l'heure, à la journée ou au rendement ont droit à une indemnité égale au salaire perdu. Cette indemnité est à la charge de l'employeur », est-il précisé dans la section relative aux jours fériés. En cas de refus, l'employeur peut écoper de 750 euros d'amende par salarié et 1 500 euros quand ce dernier est mineur.
L'obligation de ne pas travailler concerne les salariés avec au moins trois mois d'ancienneté et les saisonniers. Sont exclus les personnes travaillant à domicile, tout comme les salariés intermittents ou temporaires.
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Certains salariés obligés de travailler
Les établissements et services (hôpitaux, transports...) ne peuvent pas interrompre le travail le 1er mai, en raison de la nature de leur activité. Ces exceptions « sont strictement encadrées », rappelle le ministère du Travail. La branche hôtels, cafés et restaurants peut également faire travailler ses salariés ce jour-là, « sous réserve du respect des règles conventionnelles », ajoute, sur son site internet, le Groupement des hôtelleries et restaurations.
Pour les autres structures, ce sont les préfectures qui décident au cas par cas. Une boulangerie peut ainsi rester ouverte si elle livre des hôpitaux ou des Ehpad par exemple.
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Un doublement de la rémunération minimum
Les salariés concernés « ont droit, en plus du salaire correspondant au travail accompli, à une indemnité égale au montant de ce salaire », stipule l'article L3133-6. En clair, ils bénéficient au minimum du doublement de leur rémunération habituelle.
« Le travail effectué les jours fériés donnera lieu à récupération »
Des conventions collectives peuvent être encore plus avantageuses : offrir un triplement du salaire (notamment dans le privé) et/ou un jour de congés supplémentaire. C'est le cas des journalistes pour cette deuxième disposition, comme le précise l'article 34 de la convention collective : « Le travail effectué les jours fériés (1er janvier, lundi de Pâques, 1er mai, 8 mai, Ascension, lundi de Pentecôte, 14 juillet, 15 août, 1er novembre, 11 novembre, 25 décembre) donnera lieu à récupération. » Ce repos compensateur « pourra être pris en une seule fois ».