L'essentiel
- Le salaire médian dans le secteur privé est de 2 190 euros net par mois en 2024, selon l'Insee.
- Les salaires varient selon le secteur d'activité, avec des salaires moyens plus élevés dans l'industrie et les services financiers.
- Malgré une légère diminution des écarts, les femmes gagnent toujours en moyenne 13% de moins que les hommes.
2 190 euros net par mois : c'est le salaire médian dans le secteur privé en France, en 2024. En clair, une personne sur deux touche plus que cette somme.
Cette rémunération est inférieure « de 19,9% au salaire net moyen (2 733 euros), ce qui traduit une plus forte concentration des salaires dans le bas de la distribution », explique l'Insee dans une étude (1) publiée ce jeudi 23 octobre.
Dans le détail, un salarié du privé sur dix gagne moins de 1 492 euros net mensuels. Ceux touchant moins de 1 300 euros sont généralement apprentis ou stagiaires, car leur salaire n'est « pas soumis aux règles générales du Smic ». Concernant les plus aisés, 10% d'entre eux perçoivent plus de 4 334 euros net par mois et 1% gagnent au moins 10 261 euros.
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Salaire plus élevé dans les services financiers
Des différences s'observent également selon le secteur d'activité. Le salaire net moyen mensuel est plus élevé dans l'industrie (3 021 euros), que dans le tertiaire (2 705 euros) et la construction (2 411 euros).
Cette rémunération est davantage élevée « dans les secteurs où les cadres sont surreprésentés, comme les services financiers (4 123 euros) ou l'information‑communication (3 853 euros) », observe l'Insee. Elle est, en revanche, plus faible dans le secteur de l'hébergement‑restauration (1 979 euros), qui compte un nombre plus important d'employés.
L'écart entre les femmes et les hommes reste important
Par ailleurs, l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes diminue, même si ces dernières gagnent toujours 13% de moins que leurs homologues masculins en 2024. C'est -0,3 point de moins par rapport à 2023 et -5,1 points depuis dix ans.
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Cette différence est le reflet « des inégalités d'accès aux plus hauts salaires et la sous‑représentation des femmes dans le haut de la distribution des salaires », analyse l'Insee. Elles ne représentent qu'un quart des 1% des salariés les mieux rémunérés.
(1) Cette étude inclut désormais les salariés de Mayotte, ainsi que les apprentis et stagiaires ayant des revenus.