Selon une étude de l'Agirc-Arrco, publiée le 1er juillet, 381 000 assurés cumulaient une pension à l'Agirc-Arrco et un emploi salarié dans le secteur privé en 2022, soit 3,1% de l'ensemble des retraités de droit direct au régime. Leurs caractéristiques : ils sont partis à la retraite à l'âge de 62,2 ans en moyenne, 53% d'entre eux sont des hommes, et ils sont 25% à travailler chez un particulier-employeur.
Le salaire moyen perçu par ces retraités s'élève à 923 euros brut par mois, auxquels il faut ajouter une pension moyenne de 1 755 euros brut mensuel (dont 560 euros de l'Agirc-Arrco). Leurs revenus s'élèvent donc à 2 678 euros brut par mois. « Le salaire perçu en cumul emploi-retraite permet de multiplier par 1,5 le revenu des retraités concernés », calcule l'Agirc-Arrco. À noter que plus la pension versée par l'organisme de retraite est élevée, plus le salaire l'est également. Ainsi, un retraité touchant moins de 174 euros de pension de l'Agirc-Arrco percevra, en moyenne, 587 euros avec son emploi. Quand un retraité ayant plus de 562 euros de pension touchera, en moyenne, un salaire complémentaire de 1 718 euros bruts.
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La retraite progressive séduit de plus en plus
Du côté de la retraite progressive, 14 000 nouveaux bénéficiaires ont été séduits par cette option, en 2022, permettant de commencer à toucher une partie de sa retraite, tout en réduisant son temps de travail (+18,5% par rapport à l'année précédente). En moyenne, ils font ce choix à 60 ans et 11 mois. Ce dispositif intéresse particulièrement les femmes, puisqu'elles représentent 70% des bénéficiaires.
À l'inverse du cumul emploi-retraite, le salaire est logiquement la principale source de revenu des bénéficiaires de la retraite progressive, à hauteur de 80%. Leur salaire mensuel moyen s'élevait à 2 763 euros brut par mois, auxquels il faut ajouter 683 euros de pension (dont 218 euros de l'Agirc-Arrco). Ce qui fait un total de 3 446 euros brut par mois. « Ceci confirme qu'au moment du passage à la retraite progressive, les personnes qui font ce choix gardent un taux de temps de travail relativement important, du moins la première année », conclut l'étude.
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