Selon une étude, 27% des entrepreneurs déclarent être prêts à utiliser leur carte bleue professionnelle à des fins personnelles. Un comportement qui peut coûter très cher.

L'été est là, et même si le soleil se fait encore attendre dans certaines régions françaises, les départs en vacances se multiplient. Parmis les vacanciers, un certain nombre d'entrepreneurs s'octroient des congés bien mérités. Et pour ces derniers, utiliser leur carte bleue professionnelle au moment de régler des dépenses personnelles n'est pas une idée taboue.

En effet, une enquête* menée par le site L-Expert-Comptable.com et rendue publique ce mardi 16 juillet montre que 27% des entrepreneurs interrogés sont prêts à utiliser leur carte pro à des fins personnelles. Parmi les répondants, 18% indiquent qu'ils s'en serviront avec parcimonie, quand 9% comptent bien en profiter. Les plus à même d'adopter ce comportement sont les chefs d'entreprise (32%), bien loin devant les indépendants (17%). À noter également que les sondés ayant répondu favorablement n'en sont pas à leur coup d'essai : 40% des entrepreneurs ayant déjà utilisé les fonds de leur entreprise à des fins personnelles envisagent d'utiliser leur CB professionnelle pendant leurs congés estivaux, contre seulement 5% de ceux qui ne l'ont jamais fait.

Une utilisation frauduleuse qui peut coûter cher

Mais alors, peut-on vraiment utiliser sa carte professionnelle pour se faire plaisir ? Dans les textes, rien n'empêche de réaliser des dépenses personnelles avec le compte de votre entreprise. Néanmoins, cela ne peut être considéré que comme une avance que vous consent la société mais que vous devrez rembourser.

En cas de contrôle, et s'il s'avère que vous n'avez pas respecté les bonnes pratiques, le risque principal est de voir cette utilisation qualifiée d'abus de biens sociaux, soit l'usage par le dirigeant d'une entreprise des biens de l'entreprise à des fins personnelles et dans un but qu'il sait contraire à l'intérêt social. Un comportement puni d'une peine pouvant aller jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.

Deuxième risque, comme le rappelle le site Propulse by CA, le redressement fiscal. En cas de mauvaise comptabilité, vous risquez en effet d'avoir des comptes à rendre, avec un risque de majorations des sommes non déclarées, des pénalités de retard et/ou des amendes.

*Enquête menée auprès de 1 200 dirigeants d'entreprises et freelances par l'agence spécialisée dans les statistiques FLASHS pour le compte du site L-Expert-Comptable.com