4,88 millions de personnes ont eu des chèques vacances en France, selon les derniers chiffres de l'ANCV, soit 1,82 milliard d'euros d'émission en 2023. Tous les salariés, dans le public comme dans le privé, peuvent en bénéficier, ainsi que les travailleurs non-salariés.

Votre entreprise n'en propose pas ou vous n'entrez pas dans ces cas de figure ? Il peut être tentant d'essayer de se procurer des chèques vacances, car ils permettent de belles économies : leur valeur est toujours supérieure au montant payé pour les obtenir, grâce à la participation de l'employeur ou du CSE.

Des faux chèques bien imités

Attention toutefois, car la pratique est risquée. D'abord, parce qu'il n'est normalement pas autorisé d'utiliser les chèques-vacances qui n'appartiennent pas à un proche. « Les chèques-vacances peuvent être utilisés par vous-même, mais aussi par votre conjoint, concubin ou partenaire de PACS et les personnes fiscalement à votre charge », indique le site service public. Pas au-delà de ce cercle familial restreint.

Dans les faits, les vérifications ne sont que très rarement faites. Le danger vient surtout du côté des nombreux chèques-vacances falsifiés qui circulent sur les sites de vente comme Leboncoin ou Facebook. « Avec les réseaux sociaux, le trafic s'est amplifié », constate Yannette Bois, cheffe de l'Office central pour la répression du faux-monnayage (OCRFM), citée par Le Parisien. Les chèques vacances ne sont pas les seuls concernés : les chèques cadeaux et les chèques restaurant vendus sont aussi souvent frauduleux.

Des chèques vacances imités « à la perfection : code-barres, QR code, papier en matière recyclée »

L'arnaque est bien rodée, car les chèques vacances sont imités « à la perfection : code-barres, QR code, papier en matière recyclée », détaille au Parisien le directeur d'un magasin de distribution alimentaire qui a fait les frais de l'escroquerie, perdant 870 euros de chiffre d'affaires.

En plus du risque de voir ces chèques être refusés par les commerçants, le risque est gros pour les particuliers. « En cas d'utilisation frauduleuse des chèques-vacances notamment par des personnes autres que les bénéficiaires, ou pour d'autres dépenses autorisées », ils encourent 1 500 euros d'amende et 3 000 euros s'il y a récidive. Pire, si les chèques sont des faux, une peine de 5 ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende...