La préparation de la succession n'est pas au cœur des préoccupations des Français. Moins de 15% ont en effet rédigé un testament. Cependant l'outil de transmission le plus plébiscité reste l'assurance vie. Environ la moitié des Français en détiennent au moins une.

En pleine période de présentation du projet de loi de finances (PLF) pour 2025, l'association d'épargnants Asac-Fapes s'est penchée sur la perception qu'ont les Français de la succession. Le verdict est sans appel : « la planification est associée au terme succession pour seulement 3% des Français soulignant ainsi un manque général de préparation malgré les enjeux financiers importants », explique l'association d'épargnants dans un communiqué.

Ainsi, moins de 15% des Français ont rédigé un testament. « Interrogés sur leur intention de rédiger un testament, 63% des Français répondent par la négative, contre 14% ayant déjà entrepris cette démarche », explique l'étude. Parmi ces derniers, seulement 23% l'envisagent dans un avenir proche. « Un constat qui appui d'autant plus sur un manque de préparation pourtant nécessaire à une succession facilitée ».

L'assurance vie comme outil de transmission notamment chez les jeunes

« Les Français continuent de miser fortement sur l'assurance vie comme principal outil de transmission », précise encore le communiqué. Selon l'Observatoire des solidarités intergénérationnelles (1), la « stratégie de transmission » est principalement portée par l'assurance vie pour 55% des Français et 59% pour les plus de 35 ans.

En effet, une majorité des Français (55%) détient selon ce sondage au moins un contrat d'assurance vie (à savoir : avec une méthodologie différente, selon l'Insee, un peu moins de la moitié des ménages possèdent un contrat). Et 15% des personnes interrogées en détiennent même plusieurs. L'assurance vie se place donc toujours en tête des autres produits d'épargne (comme les investissements immobiliers et les livrets bancaires) aux yeux des Français comme produit de transmission.

« Adhérer à une assurance vie, c'est prendre une mesure proactive pour garantir une transmission plus fluide et fiscalement avantageuse de son patrimoine », explique Eric Muller-Borle, président du cabinet de courtage et de la Fédération Fapes. « Ce choix marque sa volonté de simplification et de prévoyance, même quand la planification successorale en amont est insuffisante. Il est crucial de sensibiliser davantage à l'importance de préparer cette étape afin de mieux gérer les enjeux financiers liés à la transmission. »

Les 3 pièges à éviter de la clause bénéficiaire d'un contrat d'assurance vie

(1) Étude réalisée par IFOP du 22 au26 mars 2024 auprès d'un échantillon de 1257 personnes, représentatif de la population Française âgée de 18 ans et plus dont un échantillon spécifique de 308 personnes habitant la région Bretagne.

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