L'essentiel
- Les ETF, ou trackers, répliquent la performance d'un indice et peuvent être composés d'obligations, d'actions, de taux de change, de secteurs d'activité ou de matières premières.
- L'investissement dans les ETF peut se faire via un compte-titres, un PEA, un contrat d'assurance vie ou un PER.
- Il est crucial de comparer les frais, diversifier les placements, lisser son investissement et vérifier l'indice de réplication avant d'investir dans un ETF.
Les ETF (Exchange Traded Funds) ou trackers sont des fonds cotés en bourse, autrement dit des « valeurs mobilières ». Leur objectif est de répliquer la performance d'un indice (appelé « sous-jacent »), à la hausse et à la baisse. Concrètement, en investissant dans ce type d'actif, vous suivez la performance d'un indice : au choix Dow Jones, CAC 40, S&P 500, Euro Stoxx 500, etc.
Ce sous-jacent peut être composé d'obligations monétaires ou d'actions (celles du CAC 40 ou du S&P 500 par exemple), mais aussi d'un taux de change de devises, d'un secteur d'activité (la tech, l'industrie pharmaceutique, l'énergie, etc) ou même des cours d'une matière première (comme l'or ou le bitcoin). Un ETF peut ainsi permettre à l'épargnant de reproduire le rendement du CAC 40 et ce, sans avoir à acheter les actions des 40 entreprises individuellement.
Comment investir dans des ETF ? Au sein d'un compte-titres, d'un PEA (Plan épargne actions) mais également au sein d'un contrat d'assurance vie ou d'un Plan épargne retraite (PER).
Quels avantages à investir en ETF avec votre assurance vie ?
Liquidité
Investir par le biais d'une assurance vie dans ces trackers a plusieurs avantages. Le premier : la liquidité. En choisissant d'investir dans des ETF via un compte-titres ou un PEA, l'épargnant doit être attentif à sa liquidité, c'est-à-dire sa facilité à trouver preneur quand il est revendu.
À l'image des SCPI (Société civile de placement immobilier) via l'assurance vie, lorsqu'un épargnant investit dans des ETF par le biais de son contrat, c'est l'assureur qui prend en charge la liquidité. L'épargnant n'aura donc aucune contrainte pour revendre ses parts quand il le souhaite.
« Si l'épargnant souhaite se tourner vers les ETFs, il soit comprendre qu'il faut minimiser les frais car sur le long terme, ces frais vont rogner sur la performance du fonds »
Frais
C'est ici que le bât blesse. Les frais s'ajoutent à ceux préexistants du contrat. Ainsi, des frais de gestion des trackers, des frais d'arbitrage ou encore d'éventuels frais d'entrée et de sortie peuvent s'ajouter aux frais de gestion et de versement de votre contrat d'assurance vie. Il est donc important de bien comparer les frais avant de choisir les ETFs sur lesquels on souhaite investir.
« Si l'épargnant souhaite se tourner vers les ETFs, il soit comprendre qu'il faut minimiser les frais car sur le long terme, ces frais vont rogner sur la performance du fonds. Et la seule chose dont on est sûr lorsqu'on investit c'est le montant des frais, les performances n'étant pas garanties », explique Olivier Malteste, directeur des investissements chez Yomoni.
Gestion
S'il est possible de choisir les ETF en gestion libre par le biais des unités de compte, de nombreux contrats proposent des ETF en gestion pilotée. Une formule popularisée initialement par les fintechs telles que Yomoni, WeSave ou Nalo, mais depuis largement repris par d'autres courtiers en ligne, notamment. Dans le cadre de la gestion pilotée, l'épargnant délégue la répartition ainsi que les arbitrages à une société de gestion.
Gestion pilotée d'un contrat d'assurance vie : fonctionnement et comparatif 2025
Avant de choisir, quelles questions vous poser ?
1 - Le type d'ETF et l'horizon de placement
« On préconise un investissement sur un horizon de placement entre 7 et 10 ans minimum pour pouvoir surmonter une baisse éventuelle des marchés actions. Il existe également des ETFs monétaires, moins risqués et sur lesquels l'horizon d'investissement est beaucoup plus court », poursuit Olivier Malteste. « Ce qui est important, ce n'est pas le fait d'investir en ETF mais plutôt le sous-jacent que vous allez sélectionner (monétaire, obligataire ou actions). C'est comme ça que l'épargnant pourra définir son horizon de placement. Il s'agit d'une enveloppe : il faut avant tout savoir sur quel sous-jacent investir pour vérifier si effectivement il correspond bien à son besoin et à son horizon de placement ».
« Il s'agit d'une enveloppe : il faut avant tout savoir quel indice vous convient pour vérifier si effectivement il correspond bien à votre horizon de placement »
2 - Diversifier ses placements
L'assurance vie permet notamment de diversifier ses placements afin de générer des plus-values plus importantes. Bien que la grande majorité des unités de compte (UC) disponibles au sein des contrats d'assurance vie ne sont pas garanties en capital, elles permettent à moyen et long terme de bénéficier de meilleurs rendements que sur un fonds en euros. Les trackers ne font pas exception. L'épargnant aura tout intérêt à investir sur des ETF différents.
3 - Lisser son investissement et respecter son profil de risque
« Les unités de compte en général, mais les marchés actions encore plus, ne sont pas garantis et ont une forte volatilité », explique Henri Réau, directeur du développement de Placement-direct.fr. « Pour investir dans ce type d'actifs, l'épargnant aura tout intérêt à lisser son investissement par le biais de versements programmés. En multipliant les points d'entrée, l'épargnant évite ainsi de prendre le risque que toute son épargne soit investie sur un point haut. Par ailleurs, s'il opte pour la gestion pilotée, il est nécessaire qu'il sélectionne un profil de gestion conforme à son profil de risque ».
« En investissant régulièrement, l'épargnant est sur de ne pas faire d'erreurs »
En gestion pilotée, les assureurs proposent au minimum trois profils de risque : prudent, équilibré et dynamique. À chaque profil de gestion est associée une note de 1 à 7 : il s'agit d'un indicateur de risque, le SRRI. Plus celui-ci est élevé, plus la société de gestion va miser sur des fonds volatils mais à l'espérance de gains élevée. « Votre profil a été déterminé par rapport à vos connaissances financières, à votre expérience, à votre appétence au risque et à votre sensibilité face à une éventuelle perte en capital. Si on vous dit que vous avez un profil prudent ou équilibré, il ne faut pas avoir une exposition à 100% en ETF », met en garde Henri Réau.
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4 - Vérifier l'indice de réplication
Pour sélectionner son ETF, il est également important de vérifier la qualité de la technique de réplication. Concrètement, il s'agit de vérifier si l'ETF suit fidèlement dans le temps la performance de son indice de référence. Deux critères peuvent être utilisés : la « tracking différence » qui mesure l'écart de suivi de performance de l'ETF avec son indice et la « tracking error » qui, elle, mesure la volatilité des écarts de performances quotidiens entre l'ETF et son indice de référence. Concernant la tracking error, « plus l'écart de performance entre l'ETF et l'indice est important, plus vous aurez de la volatilité quotidienne et moins la qualité de réplication est bonne », explique Olivier Malteste.
Le second indicateur, la « tracking difference », est évalué sur un laps de temps plus long « en général d'un an et également à plus long terme, sur 3 ans ou 5 ans », précise encore le directeur des investissements de Yomoni. « Si on a le choix avec plusieurs ETF qui répliquent un même indice, la tracking difference est un facteur intéressant à regarder », conclut Henri Réau.
Exemples de performances d'ETF
En prenant l'exemple du CAC 40 GR (dividendes réinvestis) en 2024 :
- La performance de l'indice en 2024 s'élève à 0,92%. La performance de l'ETF Amundi CAC 40 UCITS ETF Acc FR0013380607 est de 0,68% et l'écart de réplication est de + 0,01%.
En prenant l'exemple du DAX 30 en 2024 :
- La performance de l'indice en 2024 s'élève à 18,85% et la performance de l'ETF Amundi DAX III UCITS ETF Acc EUR LU0252633754 à 18,20%. L'écart de réplication s'élève à -0,5%.
Exemples fournis par Placement-direct.fr
À savoir. Si toutes ces informations ne sont pas toujours évidentes à apréhender pour l'épargnant, il est toujours possible d'opter pour la gestion pilotée et ainsi laisser aux professionnels le soin de choisir les investissements qui correspondent au mieux à son profil et son horizon de placement.