Certains épargnants se tournent vers les fonds flexibles pour profiter du dynamisme de la bourse, à moindre risque. Mais, le succès n'est pas toujours au rendez-vous. Décryptage.

Le double objectif affiché par les fonds flexibles est pour le moins alléchant : capter les périodes de hausse de la Bourse, tout en amortissant les corrections boursières afin de proté­ger le capital investi.

Une grande liberté d'action

C'est d'ailleurs en réaction à la crise financière de 2008, au cours de laquelle les marchés actions avaient plongé en flèche, que les lancements de fonds flexibles se sont multipliés dans l'Hexagone. Il faut dire que ces fonds laissent une grande liberté à leur équipe de gestion, en leur offrant la possibilité de moduler leur exposition au marché des actions, en fonction de leurs anticipations au regard de l'évolution des marchés financiers.

Pour ce faire, elle peut jongler avec d'autres classes d'actifs bien moins volatiles que les actions, en se positionnant par exemple sur les marchés monétaires et obligataires dans le cas d'une éventuelle secousse boursière à venir.

Il s'agit donc d'un style de gestion qui permet de profiter du dynamisme de la Bourse, dans le cadre d'un niveau de risque maitrisé. Pourtant, laisser les mains libres aux gérants de fonds flexibles, ne donne pas toujours des résultats satisfaisants sur la durée.

Investir dans des fonds : quels avantages ?

Des performances disparates

En effet, pour les particuliers, comme pour les professionnels aguerris, « à très court terme, il est difficile de prévoir l'évolution des cours », comme le rappelle l'Autorité des marchés financiers (AMF), sur son site internet.

D'ailleurs, d'après une récente étude réalisée par Quantalys, dans l'ensemble, l'an dernier, la catégorie des fonds flexibles n'a pas affiché des résultats satisfaisants, précisant qu'à fin 2023, leur performance moyenne est ressortie « à 0% sur 3 ans, loin derrière celle du Livret A sur la période (+1,63%/an) et de l'inflation (4,07%/an) par exemple », précise Jean-François Bay, directeur général de Quantalys.

Néanmoins, certains de ces fonds s'en sortent mieux que d'autres, avec des écarts de rendement annuel pouvant aller de 20% à 40% entre les meilleurs et les moins bons de leur catégorie.

Comment bien faire son choix

Il est donc recommandé de prendre des précautions avant d'investir. Pour mettre toutes les chances de son côté, il est conseillé de privilégier une équipe de gestion expérimentée, affichant des performances régulières sur plusieurs années. Idéalement, cette équipe de gestion doit être en mesure de porter le poids des actions dans le portefeuille à son maximum lors des périodes de hausse de la Bourse et au contraire à son minimum pendant les périodes de correction boursière.

Autre point à vérifier avant d'investir dans un fonds flexible : vérifier le montant de ses différents frais et bien évidemment son niveau de risque qui se doit d'être cohérent avec le vôtre.

Les fonds flexibles sont éligibles à l'assurance vie, au Plan épargne retraite ou dans un compte-titres avec des frais de gestion moyens de 1,29% en 2023 selon les données de l'Autorité des marchés financiers (AMF).

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