Les cotisations pour bénéficier d'une complémentaire santé augmentent d'année en année. Et d'après les récentes annonces du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, 2025 ne devrait pas échapper la règle. Actuellement, il faut compter 47 euros en moyenne chaque mois, pour bénéficier d'une couverture faible à 45 ans, selon l'outil MoneyVox Market intelligence qui compile les données du comparateur Meilleurtaux.
Mutuelle santé : comment choisir son assurance santé au meilleur prix
Les plus âgés paient encore plus cher pour cette protection. Plusieurs explications à cela : d'abord, les assureurs répercutent sur les primes la plus grande probabilité d'avoir davantage besoin de soins en vieillissant. Ensuite, les retraités ne bénéficient plus de la prise en charge à 50% de la prime par l'employeur, ce qui fait beaucoup grimper la note.
Quel budget prévoir pour une complémentaire santé à partir de 60 ans ? Voilà les prix médians (ce qui signifie que la moitié des assurés paiera moins et que l'autre moitié paiera plus) selon le degré de couverture choisi et la tranche d'âge.
Une couverture moyenne, faible ou forte, ça change quoi ?
Le niveau de protection est déterminé par l'étendue du remboursement promis. Par exemple, pour les données présentées ici, une couverture faible veut dire que la personne ayant réalisé une simulation a indiqué avoir très rarement besoin de soins médicaux. Par exemple, en dentaire, seule la visite annuelle sera remboursée ou que pour une hospitalisation, la chambre seule ne sera pas prise en charge.
Au contraire, une protection forte fera bénéficier d'un remboursement important pour des soins dentaires coûteux : prise en charge en cas de dépassement d'honoraires ou d'hospitalisation dans une clinique privée, chambre particulière... Dans la majorité des cas, à partir de 60 ans, c'est la couverture moyenne qui est demandée lors des simulations réalisées sur le comparateur Meilleurtaux. Entre 60 et 90 ans, ce niveau de couverture concentre 60% des demandes.
Jusqu'à 1 970 euros par an
Entre 60 et 64 ans, il faut compter près de 70 euros par mois pour une protection faible. Les prix grimpent à 78,59 euros par mois pour une protection moyenne et 118,55 euros pour une protection forte. Une complémentaire santé représente donc un budget qui va de 835 à 1 427 euros chaque année.
Une somme qui augmente avec l'âge : à chaque « tranche d'âge » supérieure, les données montrent que le montant médian des cotisations hors inflation augmente d'environ 10%. Pour une protection faible, les cotisations annuelles demandées entre 65 et 69 ans s'élèvent à 927 euros (+92 euros par rapport aux personnes de 60 à 64 ans). La médiane grimpe à 1 055 euros entre 70 et 74 ans (128 euros supplémentaires), puis à 1 205 euros entre 75 et 79 ans (+150 euros) et enfin à 1 315 euros de 80 à 84 ans (+110 euros).
Forcément, plus la protection est forte, plus le budget nécessaire s'alourdit. La couverture la plus protectrice coûte entre 1 427 euros (entre 60 et 64 ans) à 1 970 euros (entre 80 et 84 ans). En tout, pour bénéficier d'une protection faible, il faudra débourser au total autour de 4 173 euros entre 60 et 64 ans et jusqu'à 7 115 euros entre 85 et 89 ans.
Comment payer moins cher ?
Ces tarifs élevés empêchent parfois ceux qui ont de faibles revenus d'accéder à cette protection. « Les retraités modestes sont davantage concernés par la non-couverture (à hauteur de 11% pour ceux faisant partie des 20% les plus modestes) », indique l'édition 2024 du rapport de la Drees (équivalent de l'Insee pour les données de santé) sur la complémentaire santé.
Plusieurs solutions pour faire baisser un peu la facture. D'abord, vérifiez si vous n'êtes pas éligible à la CSS ou C2S, une complémentaire santé solidaire, gratuite ou à moindre coût. Elle est accessible sous conditions de ressources : 10 166 euros par an pour la C2S gratuite et 13 724 euros pour la CSS payante, qui coûte au maximum 30 euros par mois.
Si ce n'est pas le cas, demandez des devis à plusieurs organismes et concentrez les garanties voulues sur vos propres besoins. Par exemple, une couverture optique importante n'est pas nécessaire sans aucun problème de vue. Enfin, une fois à la retraite, il n'est pas toujours intéressant de garder la complémentaire santé de son employeur, puisque la protection est faite pour une population d'actifs et propose donc des garanties non adaptées aux plus âgés.