Cartable, fourniture, organisation des trajets... Avant la rentrée scolaire, vous allez aussi sûrement devoir réfléchir à une assurance pour votre enfant. Car presque tous ceux qui sont scolarisés doivent avoir une assurance scolaire.
En effet, si votre enfant ou adolescent est scolarisé dans une école publique, cette assurance est obligatoire dès qu'il participe à des activités « facultatives », c'est le cas s'il va à la cantine, au périscolaire, ou en voyage scolaire. Les écoles privées peuvent fixer les conditions pour lesquelles elle demande cette assurance. D'après une étude publiée en 2024 par la néo-assurance Leocare, seuls 10% des enfants n'en ont pas besoin.
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Que couvre l'assurance scolaire ?
Dent cassée, lunettes brisées, blessures dans la cour de récréation... Différentes choses sont prises en charge par l'assurance scolaire, selon la formule choisie et les éventuelles options. « Ce que nous conseillons aux parents, c'est de bien s'assurer que la partie scolaire est couverte et de regarder quels plafonds de garanties sont proposés, c'est-à-dire, jusqu'à combien l'enfant sera couvert », explique Christophe Dandois, cofondateur de Leocare.
La base, c'est la responsabilité civile et la garantie corporelle individuelle de votre enfant : il est couvert s'il détériore du matériel, s'il en blesse un autre, ou s'il se blesse lui-même, sur le temps scolaire (le midi, pendant la récréation, ou parfois sur le trajet).
A noter que l'assurance habitation couvre la responsabilité civile de votre enfant, mais que s'il se blesse tout seul, il n'y aura pas de prise en charge, d'où la nécessité de l'assurance scolaire. Pour couvrir le vol, ou des moments hors temps scolaire comme des activités de loisirs, sportives, ou encore les vacances, il faudra souvent prendre des options supplémentaires et / ou la formule extrascolaire.
« Ce qui est peu connu, c'est qu'avec l'assurance scolaire, il est possible, en cas d'accident, d'avoir de l'école à domicile, ou encore la prise en charge des frais de soin ou d'hospitalisation qui dépassent le reste à charge des complémentaires santé, du soutien scolaire, de la garde à domicile si l'enfant est temporairement malade ou blessé, détaille Stéphane Coste, directeur général de la MAE, une mutuelle d'assurance spécialisée dans l'assurance scolaire. Nous donnons aussi accès à un club familles, pour celles qui sont concernées par les troubles dys qui touchent 8% des enfants. Nous leur donnons ainsi accès à un forum où elles peuvent échanger entre elles des informations, avoir des contacts avec des thérapeutes. »
De nombreuses assurances scolaires proposent aussi d'autres protections. Contre le harcèlement, par exemple, avec un soutien psychologique, ou contre le racket. Il existe là aussi des spécificités selon les acteurs.
Combien ça coûte ?
Encore une fois, cela dépend de la formule, du niveau de garantie et du plafond d'indemnisation. En 2025, selon le comparateur LesFurets, il faut compter entre 10 euros et 40 euros par enfant, chaque année.
En général, d'après nos recherches, les prix vont de 1 euro à 4 ou 5 euros par mois si des options complémentaires sont choisies. Il est conseillé de jeter d'abord un œil à son assurance habitation, car l'assurance scolaire est parfois incluse. « On a souvent le meilleur tarif lorsqu'elle est liée à l'assurance habitation, puisque la responsabilité civile y est déjà couverte, mais c'est vrai que les spécialistes de l'assurance scolaire restent aussi compétitifs », constate Christophe Dandois.
Plusieurs exemples : chez MAE, les prix vont de 13 à 39 euros par an. « Pour le premier prix, on couvre le temps scolaire et le trajet école domicile, en responsabilité civile et en garantie individuelle corporelle. En fonction des options, on couvre de plus en plus l'ensemble des temps de vie de l'enfant, l'accident de la vie, les activités extrascolaires, voire un séjour sports d'hiver », explique Stéphane Coste.
Pour Leocare, le tarif démarre à 1,63 euro par mois pour l'assurance scolaire. Axa met sur son site internet une formule en avant à de 9,90 euros par an et une autre 14,90 euros par an. Cette seconde option contient en plus une garantie contre le harcèlement scolaire, avec un surcoût de 1 euro par an ou pour protéger les effets personnels (+ 4 euros par an).
Carrefour assurance met en avant une formule à 17,90 euros par an. Du côté de la Matmut, les prix affichés sont de 1 euro par mois « pour les garanties essentielles », 2,05 euros par mois ou 3,55 euros par mois.
Si vous avez plusieurs enfants, les assureurs proposent en majorité des réductions. Vous pouvez aussi regarder du côté des fédérations de parents d'élèves, des mutuelles ou encore des fédérations sportives pour l'assurance extrascolaire. Ces acteurs ont parfois des partenariats et / ou peuvent vous faire bénéficier de tarifs plus intéressants.
Autre point d'attention qui peut faire varier les prix : les franchises. « Il faut absolument vérifier leur montant, car elles peuvent être importantes, décourager les déclarations de sinistre et mettre en péril le budget des familles. D'autant que l'assurance scolaire couvre souvent de petits sinistres, il n'est pas rare d'en voir autour de 50 euros. C'est pour cela que nous ne prévoyons aucune franchise dans nos contrats », détaille Stéphane Coste.
Vaut-il mieux prendre un assureur avec qui on a déjà souscrit ou changer ?
Les deux peuvent avoir un avantage. « Notre position, c'est de simplifier le quotidien du foyer en intégrant l'assurance scolaire comme une option de l'assurance habitation. Nous nous appuyons ainsi sur ce que le client a déjà et nous évitons les doublons », explique Christophe Dandois (Leocare).
Stéphane Coste (MAE) a un avis différent : « C'est un phénomène qu'on observe beaucoup, le fait de garder même assureur, mais parfois, il vaut mieux être couvert par le spécialiste de chaque risque. »
Il existe également des packs famille, généralement proposés par des mutuelles, qui combinent l'assurance scolaire, extrascolaire, mais aussi d'autres garanties : protection juridique, indemnisation et des aides en cas d'invalidité, prise en charge des frais non remboursés par une complémentaire santé...
Là encore, la formule peut être intéressante, mais il est difficile de comparer les prix tant les garanties proposées et leurs niveaux sont différents. « Attention au pack, c'est un peu un mot magique qui peut faire croire qu'on est couvert sur tout », alerte Christophe Dandois. « Alors que ce n'est pas forcément le cas, il faut bien lire le contrat. »