Deutsche Bank a annoncé mercredi avoir signé un accord amiable dans le litige l'opposant à d'anciens actionnaires de la Postbank, qui estiment avoir été lésés par le rachat de cette dernière par la banque allemande numéro un.

Le groupe a « conclu des accords avec plus de quatre-vingt plaignants représentant près de 60% du total des demandes dans ce litige » sur la base d'une proposition de « 31 euros par actions », a-t-il indiqué dans un communiqué de presse.

« Parmi les plaignants qui ont accepté le règlement figure le plus grand plaignant individuel de procédure », a ajouté le groupe. Ce dernier représente « environ un tiers de toutes les demandes ». L'accord coûtera au total « 45% des provisions » que la Deutsche Bank a constitué pour conclure un accord avec ces plaignants, ce qui aura donc un impact positif de « 430 millions d'euros » sur le bénéfice d'exploitation du groupe au troisième trimestre.

Le groupe bancaire avait provisionné en avril 1,3 milliard d'euros pour régler ces litiges. Les actionnaires disent avoir lésés lors du retentissant rachat en 2010 de Postbank par la Deutsche Bank, et estiment avoir été trop peu indemnisés lors du rachat de leurs parts, à 25 euros à l'époque.

Lors d'une audience fin avril, un tribunal de Cologne (ouest) a conclu qu'il pourrait donner raison dans un jugement à venir à certaines des réclamations, poussant le groupe bancaire à intensifier les discussions.

La provision a provoqué une perte nette pour le groupe au deuxième trimestre, sa première depuis quatre ans.

Deutsche Bank a également dû gérer ces dernières années l'intégration chaotique des comptes bancaires de Postbank. La fusion de leur système informatique a entraîné retards et blocages de comptes pour des milliers de clients. Cette mésaventure a coûté 40 millions d'euros à la banque en 2023 et lui a valu un placement l'an dernier sous surveillance par le superviseur Bafin.