Le contrat à terme sur l'indice vedette CAC 40 reculait de 0,26% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 9h (heure de Paris). Vendredi, il avait terminé stable (+0,67 point) à 7 822,67 points à la clôture. La Banque centrale européenne (BCE) devrait maintenir, jeudi, ses taux inchangés, après sept baisses consécutives, malgré la menace du président Trump d'imposer des droits de douane de 30% sur les importations en provenance de l'Union européenne.

Le taux de dépôt, qui avait culminé à 4%, a été abaissé par paliers de 0,25 point à chaque réunion, pour atteindre 2% en juin.

Ce niveau correspond au cœur de la fourchette du taux « neutre » estimée par Christine Lagarde, présidente de la BCE, (entre 1,75% et 2,25%), c'est-à-dire un niveau qui ne stimule ni ne freine l'économie, et qui rend par conséquent « très improbable » une nouvelle baisse du loyer de l'argent, selon les économistes de HSBC.

« La principale question pour les marchés est de savoir s'il s'agit d'une courte pause, jusqu'en septembre, ou d'une pause plus durable », notent les économistes de Deutsche Bank. « Que la BCE réduise davantage ses taux, et quand, dépendra de l'ampleur et de la durée du ralentissement attendu de l'inflation » en zone euro, ont-ils poursuivi.

Résultats de BNP Paribas jeudi

Or, « la profondeur de ce ralentissement » dépendra lui-même de « l'impact de la politique commerciale américaine », soulignent les économistes de Deutsche Bank. Autre évolution à surveiller pour les gardiens de l'euro : l'envolée de l'euro par rapport au dollar, la monnaie unique s'étant sensiblement appréciée entre avril, lorsque Donald Trump a lancé la guerre commerciale, et fin juin, passant de 1,08 à 1,18 dollar pour un euro.

Pour les exportations, un euro fort rend les produits européens plus chers à l'étranger, donc moins compétitifs à la vente. À l'inverse, cela fait baisser le coût des importations, notamment d'énergie, ce qui peut freiner l'inflation en zone euro. « Les taux de change actuels, s'ils se maintiennent, signifieraient que les prévisions d'inflation de la BCE pour cette année et l'année prochaine seraient légèrement inférieures à celles anticipées en juin », commente Carsten Brzeski, chez ING, plaidant pour une baisse de taux en septembre.

À l'agenda, les investisseurs seront aussi concentrés sur la saison des résultats, dont ceux de plusieurs banques européennes attendus plus tard dans la semaine, parmi lesquels Unicredit (mercredi), Deutsche Bank (jeudi), BNP Paribas (jeudi), Lloyds (jeudi) et Natwest (vendredi).

Parmi les valeurs à suivre

EssilorLuxottica : le géant de l'optique a annoncé l'acquisition de l'ensemble des « actifs et entités » du groupe sud-coréen PUcore « dédiés au développement, à la fabrication et à la vente de monomères utilisés dans la production de verres d'optique ophtalmique hauts indices », selon un communiqué lundi. La finalisation est attendue d'ici fin 2025.