Avec les tensions politiques et géopolitiques, il peut être opportun de sécuriser les plus-values enregistrées depuis le début de cette année avant de partir en congés. Tous nos conseils.

La saison estivale est souvent propice au retour de la volatilité sur les places boursières. Rappelons-nous en effet du mois d'août 1990 avec l'invasion du Koweït par l'Irak, de la crise des pays émergents, huit ans plus tard, et plus récemment celle de la dette européenne de 2011 ou encore du krach de la Bourse chinoise au cours de l'été 2015.

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Une pause à l'ordre du jour d'après les spécialistes

Compte tenu l'instabilité politique actuelle consécutive à la récente décision du président de la République d'organiser de nouvelles élections législatives les 30 juin et 7 juillet, on peut donc se demander si, à l'approche de l'été, l'heure n'est pas venue de réduire son exposition aux marchés des actions. D'ailleurs, selon Gilles Guibout, responsable des actions européennes chez AXA IM, « après la très bonne performance affichée au premier trimestre, les marchés actions pourraient marquer une pause ».

Privilégier une approche plus prudente

Dans ce contexte, le plus simple pour véritablement désensibiliser son portefeuille boursier consiste à alléger ses positions sur les niveaux actuels pour avoir l'esprit plus tranquille. En clair, il s'agit de prendre tout ou partie de ses bénéfices afin de les réinvestir, par exemple, sur un OPCVM monétaire qui offre aujourd'hui un rendement annuel proche de 4%, net de frais de gestion, d'après Morningstar. De plus, augmenter la part des liquidités au sein d'un portefeuille, offre la possibilité d'investir à bon compte dans l'hypothèse d'une correction boursière qui pourrait se faire jour dans les mois à venir.

Recourir aux produits dérivés

Néanmoins, pour les épargnants désireux de protéger leur portefeuille tout en conservant leurs positions pendant la saison estivale, d'autres alternatives sont possibles. La première d'entre elles consiste à avoir recours aux produits dérivés pour se couvrir contre une éventuelle correction boursière, par le biais, par exemple, d'achat d'options de vente, disponibles sur les principaux indices boursiers comme le CAC 40, chez de nombreux courtiers en ligne, « même si ces produits financiers sont réservés aux investisseurs avertis », rappelle Dorian Abadie, analyste OPCVM & Bourse chez Meilleurtaux.

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Et aux ETF inversés

Autre solution possible : se tourner vers des instruments de couverture moins sophistiqués pour les épargnants mais tout aussi efficaces, en l'occurrence les ETF, aussi appelés « trackers » par les spécialistes.

En effet, ces véhicules financiers ont vocation à répliquer à l'identique la performance d'un indice boursier à l'achat mais aussi à la vente pour certains d'entre eux. Dans ce cas, ils sont dénommés « ETF inversés » par les spécialistes qui mettent toutefois en garde leurs utilisateurs. En effet, toute erreur d'anticipation peut coûter cher au final, car il est très difficile de prévoir l'évolution de la Bourse à très court terme, comme le rappelle l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) sur son site internet.

Du reste, les options disponibles pour protéger son portefeuille sont à double tranchant car si la tendance s'inscrit dans une tendance inverse à celle de vos anticipations, des pertes peuvent être au rendez-vous.

Quoi qu'il en soit, pour les investisseurs s'inscrivant dans une logique à long terme et capables de faire face à la volatilité inhérente aux marchés boursiers, même en cas de correction boursière, il reste pertinent de rester investis en Bourse pendant la période estivale.

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