Ce qu'il faut retenir de l'actualité boursière, avec l'analyse des experts de Meilleurtaux Placement.

Les marchés : Mieux que prévu !

Nous vous en parlions hier, Powell attendait de bons chiffres sur l'inflation pour baisser les taux. Il est servi ! L'inflation américaine ressort à 3% en juin sur un an, contre 3,3% en mai et une attente fixée à 3,1%. Hors énergie et alimentation, l'inflation sous-jacente ressort à 3% (vs 3,1% en mai et à l'anticipation du consensus). C'est donc mieux que prévu. Les places européennes clôturent ce soir dans le vert, influencées par cette bonne nouvelle et par des rachats à bon compte de titres de qualité. À Paris, les volumes investis sont toujours assez faibles mais le CAC 40 gagne 0,71% ce soir, à 7 627 points. L'indice français cède toujours 0,63% sur la semaine. Ce soir, son podium est formé par Vivendi (+5,52%), Saint-Gobain (+3,07%) et Teleperformance (+2,54%). L'actualité derrière la hausse de Vivendi va vous rappeler la récente menace de Total de se coter à New York...

Les valeurs : Vivendi, Atos et Arcure

Vivendi Le média financier américain Bloomberg vient de publier une bombe. Le conglomérat de médias, propriétaire notamment de Canal+, étudierait une cotation à la Bourse de Londres. Contrôlée par le milliardaire Vincent Bolloré, la société travaille avec des conseillers, dont BNP Paribas, pour réaliser une scission de ses activités. Son inscription à la Bourse de Londres pourrait avoir lieu dès la fin de l'année, selon des sources proches du dossier et ayant requis l'anonymat... Vivendi chercherait en effet à accélérer son plan de scission, en préparation depuis l'année dernière, selon Bloomberg. Affaire à suivre ! Vivendi s'offre la première place du CAC ce soir, en gain de 5,52% à 10,89%. Depuis le début de l'année, le titre gagne près de 12%. Atos Largement premier du SBF 120, Atos s'envole ce soir de 21,99% à 0,89€. Le spécialiste français des services numériques a annoncé aujourd'hui le lancement de l'Eviden Digital Passport (EDPS), une solution innovante basée sur la technologie blockchain, en partenariat avec la fondation IOTA. Cette solution vise à améliorer la transparence, la traçabilité et la durabilité des produits en fournissant des données complètes sur leur cycle de vie. L'EDPS peut être commercialisé à de nombreux secteurs comme l'automobile, l'aéronautique, la mode ou l'agroalimentaire. Toujours empêtré dans la scission de ses activités et dans de grosses difficultés financières, Atos cède 88% depuis le début de l'année, et 95% sur un an. Arcure Arcure, un nom peu connu. Ce spécialiste de la détection de sécurité pour engins industriels affiche un chiffre d'affaires en hausse de 24,5% au premier semestre, à 10,09 millions d'euros. La société, qui réalise 81% de ses revenus à l'international, vise un chiffre d'affaires supérieur à 20 millions d'euros en 2024, deux fois supérieur à celui de 2021. Cette forte croissance est soutenue par la popularité de sa solution Blaxtair et son expansion en Amérique du Nord et en Europe. Les résultats semestriels ont été particulièrement bien reçus en Bourse, le titre éligible au PEA-PME gagne 7% ce soir, à 6,42€. Depuis le début de l'année, il s'envole de 150% !

Demain à la Une : Inflation et résultats du T2

Quatre temps forts seront à suivre demain. Dans le courant de la nuit, Pékin publiera sa balance commerciale de juin. L'inflation française suivra à 8h45. Tous prix confondus, elle devrait atteindre son plus faible niveau depuis l'automne 2021. Elle est en effet attendue à 2,1% sur un an en juin, contre 2,3% en mai. L'objectif de 2% de la BCE serait à portée de main, comme en Allemagne où elle est ressortie ce matin à 2,2% (vs 2,4% en mai). Surtout, le marché attend l'indice des prix à la production américain durant l'après-midi, on en reparle dans le lexique ci-dessous. En soirée, les premiers mastodontes américains publieront leurs résultats du deuxième trimestre. Comme toujours, les grandes banques seront à l'honneur pour ouvrir le bal de publication avec entre autres JP Morgan, Wells Fargo et Citigroup.

Le monde d'après : Trouver 1 000 milliards

Garantir un accès universel à l'eau nécessite plus de 1 000 milliards de dollars d'investissements sur la prochaine décennie. Essentielle à la vie, l'eau potable est de plus en plus rare en raison du changement climatique et de la pollution, les ressources en eau douce ayant diminué de 60% entre 1962 et 2018. Par ailleurs, les infrastructures vétustes et la mauvaise gestion de l'or bleu entraînent un gaspillage massif et des pertes financières importantes. De nouvelles technologies, comme le dessalement, émergent pour pallier ce défi crucial. Certains pays font figure de modèle en matière de gestion durable de l'eau, comme la Corée du Sud et Israël qui mettent en œuvre des stratégies de long terme, soutenues par des obligations vertes. L'Union européenne investit aussi massivement pour améliorer sa gestion de l'eau. Toutefois, l'action publique ne suffit pas. La participation du secteur privé est cruciale pour répondre à la demande croissante en eau, estimée à +30% d'ici 2030. Il est possible d'investir sur les fleurons mondiaux du secteur, dont les performances boursières sont au rendez-vous grâce à des carnets de commandes bien remplis et une certaine prévisibilité des résultats.

Le lexique : l'IPP

L'Indice des prix à la production (ou “IPP”) américain sera publié demain à 14h30. Cet indice mesure l'évolution des prix de vente des biens produits par les entreprises, avant qu'ils atteignent le consommateur. L'indicateur prend en compte les biens intermédiaires (ceux utilisés pour produire d'autres biens) ainsi que les biens finis. L'IPP est un indicateur précoce des tendances inflationnistes puisqu'une hausse des coûts de production peut se répercuter sur les prix à la consommation. C'est cet indicateur, plus secondaire que l'indice des prix à la consommation (IPC) publié cet après-midi, que Wall Street surveillera en priorité demain.