Le ministère de la Transition écologique a fait part samedi de son opposition aux économies demandées par Matignon dans le cadre des « lettres-plafonds » destinées à préparer le prochain budget.

« Il n´y a ni accord ni soutien du ministre sur les économies demandées pour le projet de loi de finances 2025 », a déclaré à l'AFP un membre du cabinet du ministre Christophe Béchu. Le 20 août, pour « assurer la continuité de l'Etat », le Premier ministre Gabriel Attal a fixé aux ministres démissionnaires les limites des crédits de leurs ministères pour 2025 dans des « lettres-plafonds », afin qu'ils commencent à préparer leurs budgets.

Selon la lettre Contexte, les crédits de la Transition écologique seraient amputés de 1,5 milliard d'euros pour le fonds vert et de 1 milliard pour l'électrification des véhicules. « Les orientations évoquées ne permettraient pas de garantir un financement efficace de la transition écologique. Le cabinet du ministre a évidemment eu l´occasion de faire part de son opposition à ces hypothèses de financement », a poursuivi la source au ministère.

Au total, les lettres-plafonds de Matignon reproduisent à l'euro près pour 2025 les dépenses de 2024 (492 milliards d'euros), ce qui engendrerait, selon Matignon, une économie d'environ 10 milliards d'euros, rien qu'en ne les indexant pas sur une inflation prévisible autour de 2% l'an prochain. Ce niveau de dépenses est « réversible », précise Matignon puisque le nouveau gouvernement pourra l'adapter à guise, soit avant le 1er octobre, la date limite pour présenter le budget 2025, soit pendant la discussion parlementaire sur le projet de loi de finances.