Avec la baisse des taux immobiliers, les prix de à la vente des biens reprennent du tonus. Même si les prix décrochent à Paris, Nantes, Bordeaux ou encore Le Mans.

Des chiffres étonnants alors que le contexte économique et politique est incertain. Selon le dernier baromètre SeLoger/MeilleursAgents révélé ce jeudi par Les Echos, les prix de l'immobilier progressent de 0,3% en juillet sur l'ensemble de la France en moyenne et de 0,8 % depuis le début de l'année. Cette tendance à la hausse s'explique en partie par une légère baisse des taux de crédit immobilier, passés de 4,2 % en janvier à 3,8 % en juillet, favorisant ainsi le regain des prix après une période de correction.

Les zones où les prix grimpent encore

Les grandes villes de France ont vu leurs prix augmenter de 1,9% sur un an. Les zones rurales, avec des prix plus accessibles, enregistrent une hausse de 3,1% depuis le début de l'année. Des villes comme Rouen et Reims, profitant de leur proximité avec Paris, affichent des augmentations significatives de 7,3% et 7,7% respectivement. Le Grand Paris bénéficie également des infrastructures post-JO, avec une hausse de 0,5% en Seine-Saint-Denis sur les deux derniers mois.

Cependant, Paris intra-muros connaît une baisse des prix de 1,4% depuis janvier, portant le recul sur un an à 5,7%. Les grandes surfaces sont les plus touchées avec une baisse de 6,6 % en douze mois, tandis que les petites surfaces et studios montrent une légère reprise de 0,3% depuis le début de l'année mais restent en baisse de 5,1% sur un an.

Ces grandes villes dans le rouge

Les grandes villes comme Nantes, Le Mans, Nîmes, Pau et Mérignac enregistrent les baisses les plus importantes, avec des diminutions allant de 9% à 6,6%. Bordeaux voit également ses prix chuter de 5,7%, similaire à Paris. Cependant, sur une période de cinq ans, ces villes ont vu des hausses significatives des prix, Mérignac et Bordeaux enregistrant des augmentations de 28% et 40% respectivement, en raison notamment de l'arrivée du TGV.

La baisse des taux de crédit n'a pas suffi à compenser la perte de pouvoir d'achat immobilier, ce qui pèse sur le volume des transactions. Les prévisions du notariat tablent sur 800 000 transactions d'ici la fin de l'année, soit une baisse de 20 % par rapport à 2021.