La ministre du Logement, Valérie Létard, a assuré mercredi que le gouvernement n'allait pas « remettre en question tout le calendrier » de l'interdiction à la location des passoires énergétiques, au lendemain de la déclaration de politique générale de Michel Barnier. 

Le Premier ministre a indiqué mardi devant l'Assemblée nationale que le Diagnostic de performance énergétique (DPE) serait « simplifié » et son calendrier « adapté », sans donner plus de précisions.

Le DPE classe les logements de A à G en fonction de leur consommation d'énergie et de leur impact sur le climat et c'est sur cette base que la loi « Climat et Résilience » de 2021 prévoit d'interdire progressivement la location des logements énergivores.

Faire en sorte d'être pragmatique

Selon le calendrier actuel, les logements classés G ne pourront plus être loués à partir du 1er janvier 2025, puis les logements F à partir de 2028 et enfin les logements E à partir de 2034.

« Nous entendons les difficultés sur certains aspects », a déclaré Valérie Létard aux journalistes lors du salon des métiers du bâtiment Batimat, qui se déroule jusqu'à jeudi à Paris. Elle cite notamment « les copropriétés » où il peut être difficile pour tous les propriétaires d'engager des fonds pour se lancer dans des rénovations, en raison de leurs situations financières propres.

« Tout n'est pas blanc ou noir, ce que dit M. Barnier c'est : Faites en sorte d'être pragmatiques », a ajouté la ministre, affiliée au parti UDI. Il ne s'agit pas de « remettre en question tout le calendrier ou le Diagnostic de performance énergétique » et « hors de question de tout jeter à la poubelle », mais « on ne peut pas être dans la négation de la vraie vie ! », a-t-elle lancé.

DPE : vers un nouveau changement de calendrier pour les propriétaires

Sur la question de Ma Prime Rénov', l'aide à la rénovation énergétique, qui a connu plusieurs ajustements ces dernières années, la ministre a rappelé que les petits travaux, tels que changer une chaudière, et appelés « mono-gestes, sont essentiels ». Elle estime aussi qu'une « amélioration des financements » est possible et veut « travailler en symbiose avec les collectivités qui s'engagent ».