Le projet de loi de finances pour 2025 a été dévoilé ce jeudi 10 octobre en Conseil des ministres. Comme promis ces derniers jours par les locataires de Bercy, Antoine Armand et Laurent Saint-Martin, le barème de l'impôt sur le revenu progresse bien au rythme de l'inflation. Et même un peu au-delà de l'indice de référence, ce qui est en faveur des foyers fiscaux.

C'est confirmé : le budget 2025 n'est pas synonyme de gel du barème de l'impôt sur le revenu. Le barème progressif appliqué aux revenus du travail va bien évoluer au rythme de l'inflation, alors qu'un gel aurait été synonyme d'augmentation d'impôt pour l'ensemble de la population imposable.

Voici le nouveau barème de l'impôt sur le revenu, inscrit dans le projet de loi de finances présenté ce jeudi 10 octobre, et qui servira donc à calculer votre impôt 2025 sur la base de vos revenus perçus en 2024. Ce barème est toutefois évidemment soumis au vote du Parlement.

Barème 2025 de l'impôt sur les revenus 2024 - indexation à 2%
Tranche de revenu par part fiscaleTaux applicable pour la tranche
Jusqu'à 11 520 €0%
De 11 520 € à 29 373 €11%
De 29 373 € à 83 988 €30%
De 83 988 € à 180 648 €41%
Plus de 180 648 €45%

Source : projet de loi de finances pour 2025

Comment les tranches du barème s'appliquent-elles à vos revenus ?

Pourquoi une revalorisation de 2% est plutôt « généreuse » pour les contribuables

Le barème progressif va donc être revalorisé de 2%. Objectif affiché du gouvernement, dans l'exposé des motifs du projet de loi de finances, comme chaque année en cas d'indexation : « neutraliser les effets de l'inflation sur le niveau d'imposition des ménages ».

Le gouvernement se base en effet chaque année sur la prévision de l'Insee pour l'indice des prix à la consommation hors tabac de l'année en cours par rapport à la précédente. Donc l'inflation de l'année 2024 par rapport à 2023.

« Nous maintiendrons l'indexation à 2% »

Or, l'Insee a publié ce jeudi 10 octobre son estimation affinée de cet indice de référence : il est finalement de 1,8%, contrairement à ce qui avait été estimé cet été. De fait, en retenant un pourcentage de 2%, plutôt que 1,8% en collant à la dernière prévision de l'Insee le gouvernement fait plus que suivre l'inflation : il fait (involontairement ?) un petit geste fiscal à l'ensemble de la population, malgré sa quête de 60 milliards d'euros d'économies. Interrogé sur ce point en commission des finances à l'Assemblée nationale, le ministre chargé du Budget Laurent Saint-Martin a tout de même confirmé ce choix : « Nous maintiendrons l'indexation à 2%. »

Impôt sur le revenu : combien payerez-vous en moins avec le nouveau barème 2025 ?