L'IFI s'applique aux contribuables détenant un patrimoine immobilier qui dépasse en valeur nette 1,3 million d'euros, après l'abattement de 30% sur la valeur de la résidence principale. C'est surtout l'augmentation du nombre de foyers soumis à cet IFI qui explique la hausse des montants, a indiqué mardi la Direction générale des finances publiques (DGFiP) : il est passé de près de 176.000 foyers en 2023 à près de 186.000 en 2024.
L'IFI remplace depuis 2018 l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), créé en 1981 et supprimé par Emmanuel Macron au début de son premier quinquennat. Ses taux sont progressifs, et vont de 0,50% à 1,50% selon la valeur du patrimoine. L'ISF taxait également le patrimoine financier, désormais exempté par l'IFI.
Des foyers aux revenus nettement supérieurs à la moyenne
Les foyers soumis à l'IFI ont des revenus supérieurs à la moyenne : 281 000 euros en moyenne déclarés pour l'impôt sur les revenus de 2023, contre 34 000 euros en moyenne pour l'ensemble des foyers.
Avec 2,2 milliards d'euros en 2024, les recettes de l'IFI ont crû depuis son introduction en 2018, - il avait rapporté 1,9 milliard d'euros cette année-là -, mais sont inférieures à ce que rapportait l'ISF auparavant (autour de 5 milliards d'euros en 2017).
Alors que le gouvernement a fait de la lutte contre les fraudes un axe de son action, le ministre de l'Economie Eric Lombard a dit en mars vouloir faire « évoluer la contribution des hauts patrimoines pour lutter contre la suroptimisation fiscale ».
« Nous travaillons à trouver un mécanisme de lutte contre le contournement et les abus les plus caractérisés, notamment sur les patrimoines, et l'idée d'un taux d'impôt minimum paraît bonne », a aussi évoqué la ministre chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin dans Le Dauphiné.