Un oubli très courant. Selon le décompte réalisé par MoneyVox à l'occasion d'un dossier sur les avantages fiscaux trop souvent oubliés, de nombreux contribuables oublient de profiter de la réduction d'impôt pour frais de scolarité. Pour la déclaration 2025, celle-ci est de 61 euros pour un collégien, 153 euros pour un lycéen et 183 euros pour un étudiant. Un montant qui ne bouge plus, année après année, malgré l'inflation.

« Vous pouvez bénéficier d'une réduction d'impôt si vous avez votre domicile fiscal en France et si vos enfants à charge poursuivent des études secondaires ou supérieures dans un établissement public ou privé, situé en France ou à l'étranger, durant l'année scolaire en cours au 31 décembre 2024 », précise la brochure du fisc pour cette déclaration de revenus.

Pour cela, les parents doivent remplir les lignes 7EA, 7EB, 7EC, 7ED, 7EF, 7EG selon le niveau scolaire de leurs enfants et la situation familiale. En cas de garde alternée, chaque parent profite de la moitié du montant du crédit d'impôt. « En cas de décès d'un des conjoints en cours d'année, la réduction d'impôt bénéficie au conjoint survivant (qui compte l'enfant à charge au 31 décembre) », précise le fisc.

107 euros oubliés !

Mais cette réduction d'impôt est méconnue. Selon notre décompte, en 2022, 4,35 millions d'enfants de l'enseignement secondaire et du supérieur avaient été « oubliés » de la déclaration printanière, pour un avantage fiscal « perdu » de 107 euros par enfant concerné, en moyenne.

À noter : on parle ici d'une réduction d'impôt et non pas d'un crédit d'impôt. Remplir ces cases permet de réduire votre impôt seulement si vous êtes imposable.

« Ce dispositif fiscal bénéficie à tous les ménages au-dessus du seuil d'imposition »

Une niche fiscale menacée ?

C'est d'ailleurs ce qui fait tiquer la Cour des comptes qui dénonce le fonctionnement de la réduction d'impôt pour frais de scolarité : « Ce dispositif fiscal bénéficie à tous les ménages au-dessus du seuil d'imposition, quel que soit le niveau de ressources, soit 2,2 millions de ménages bénéficiaires ». À la place, la Cour des comptes pousse au renforcement de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) : « Sa suppression permettrait, à coût constant pour les finances publiques, d'abonder la dépense d'ARS au bénéfice des familles allocataires exposées aux dépenses les plus élevées. »

Dans la mesure où cette réduction d'impôt existe toujours, n'hésitez pas à en profiter si vous y avez droit.

Ce crédit d'impôt de 620 euros (en moyenne) que des milliers de parents oublient de réclamer