Lorsqu'un conjoint décède, son époux ou épouse peut percevoir une pension de réversion, une partie de sa retraite, si le couple était marié. Les conditions pour toucher cette pension varient en fonction du régime de retraite auquel le défunt était affilié.

Dans le régime général, la pension de réversion équivaut à 54% de la retraite du conjoint décédé, mais le bénéficiaire ne doit pas dépasser un certain plafond de ressources annuelles (24 232 euros en 2024 pour une personne seule). Si les revenus du conjoint survivant excèdent ce plafond, il ne pourra pas recevoir cette pension de réversion du régime de base.

Toutefois, il est possible de faire une demande auprès de l'Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire des salariés du privé, qui ne fixe aucune condition de ressources pour la pension de réversion.

Retraite : voici ce qui pourrait changer pour les pensions de reversion

De nombreux bénéficiaires ne profitent pas de la réversion

Le médiateur de l'Agirc-Arrco recommande de rappeler cette différence, afin d'éviter que certaines personnes n'abandonnent les démarches après un refus de l'Assurance retraite, faute d'informations, souligne Capital qui cite le rapport 2023 du médiateur.

Si en 2021, environ 3 millions de veufs ou veuves bénéficiaient d'une pension de réversion de l'Agirc-Arrco, ce chiffre pourrait être plus élevé si davantage de personnes sollicitaient ce régime complémentaire après un refus du régime de base.

Surtout que désormais, la procédure pour demander une pension de réversion en ligne sur le site info-retraite a été grandement simplifiée. Sachant que la pension de réversion moyenne s'élève à 329 euros pour les femmes et 163 euros pour les hommes, selon les dernières données du Conseil d'orientation des retraites (COR), les personnes qui ne demandent pas la pension de réversion alors qu'ils sont éligibles pourraient ainsi gonfler substantiellement le montant de leur retraite.

« J'ai été mariée 2 fois, vais-je toucher 2 pensions de réversion en plus de ma retraite ? »