L'essentiel
- Le projet de budget de la Sécurité sociale prévoit une année blanche pour les retraites en 2026 et une réduction de la revalorisation jusqu'en 2030.
- Cette mesure pourrait amener des économies de 3,6 milliards d'euros en 2027, 4,8 milliards en 2028 et 6 milliards en 2029.
- Cependant, face aux incertitudes politiques actuelles, tout rabot sur les retraites est en suspens et pourrait finalement mener à une augmentation par défaut de 1% des retraites en 2026.
Le gouvernement a beau être en sursis, il poursuit son travail et prépare même des économies au long court dans un projet de budget de la Sécurité sociale, que le quotidien Les Echos a pu consulter. Y figure notamment l'année blanche pour les pensions de retraite en 2026 : c'est l'une des mesures annoncées mi-juillet par le Premier ministre François Bayrou.
Mais au-delà de cette non-revalorisation 2026 (soit 0% au lieu de 1% environ), le projet de budget de la Sécu va plus loin, selon les informations des Echos : le texte prévoit de minorer cette revalorisation de 0,4 point pendant 3 ans, de 2027 à 2030. Gain budgétaire ? « 3,6 milliards d'euros en 2027, 4,8 milliards en 2028 et 6 milliards en 2029 », lit-on dans Les Echos.
Cette projection est toutefois loin d'être adoptée, face aux incertitudes politiques actuelles. Rappelons que l'an passé, le gouvernement Barnier prévoyait déjà de sous-indexer les pensions de retraite de base... avant d'être censuré par l'Assemblée nationale et de voir la revalorisation par défaut de 2,2% s'appliquer.
En cas de scénario similaire, ce serait une augmentation de 0,9% selon Les Echos, du moins proche de 1%, qui se profilerait pour les retraites de base (votre pension Carsat, Cnav, SRE, CNRACL, etc.). Une première estimation de la commission des comptes de la Sécurité sociale tablait sur 1,3% au printemps dernier mais, depuis, l'inflation a été moindre que prévu. Elle devrait s'établir autour de 1%.
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