Habitué à recevoir des pourboires pour votre travail ? Depuis 2022, ces derniers sont exonérés temporairement des cotisations et contributions sociales et n'entrent pas en compte pour le calcul de l'impôt sur le revenu.

La mesure concerne les pourboires en espèces et « les montants inclus dans l'addition au titre du service », c'est-dire ceux versés par carte bancaire. Cette défiscalisation est cependant plafonnée à 20% du salaire brut annuel de l'employé, pour éviter que les pourboires ne se substituent à une partie du salaire de l'employé.

Pourquoi les pourboires resteront encore exonérés d'impôts en 2024

Prolongation en 2025 et 2026 ?

Bonne nouvelle, la mesure pourrait bien être prolongée : un amendement déposé par plusieurs députés du bloc EPR et qui vient d'être adopté, propose de reconduire le dispositif en 2025 et 2026. Selon eux, « cet amendement souhaite pérenniser une mesure de justice sociale pour les salariés, utile aux entreprises du secteur dans le contexte de pénurie de main d'œuvre », dans les métiers de l'hôtellerie-restauration.

« Après trois années d'application, cette mesure a démontré son efficacité auprès des entreprises employant des salariés qui perçoivent des pourboires qui déclarent ces pourboires sur les bulletins de paie de leurs salariés et se prévalent d'une plus grande attractivité de leurs emplois ainsi que des salariés qui bénéficient de meilleures conditions de négociation de prêt », argumentent les députés.

A noter que le gouvernement devait remettre avant le 1er octobre un rapport au Parlement pour évaluer l'efficacité de la mesure « au regard de l'évolution de l'utilisation des moyens de paiement et du risque de substitution avec les salaires », mais il n'a pas encore été publié.

Carte bancaire : le pourboire passe mal