« Reposant sur un support papier peu approprié aux nouveaux usages, le chèque est de plus en plus remplacé par des moyens de paiement électroniques plus sécurisés, notamment les virements (dont le virement instantané), directement accessibles depuis les espaces de banque en ligne ou les applications de paiement », note le rapport annuel de la Banque de France sur la cartographie des moyens de paiement.
Résultat, le nombre de paiement par chèque poursuit son déclin : entre 2013 et 2023, son usage a baissé de 66%. Il représente en 2023, pour la première fois, moins de 3% (2,8%) du volume total de paiements scripturaux.
Une utilisation du chèque majoritairement en France
Pourtant, le chèque résiste mieux en France que dans les autres pays. Ainsi, 87% des chèques émis dans l'Union européenne le sont en France, contre 7% en Italie, deuxième pays européen le plus friand de ce moyen de paiement.
Chèque : voici le bon réflexe à adopter pour éviter les fraudes
Un désamour qui s'explique notamment par l'essor d'un autre moyen de paiement plus rapide et sécurisé : le virement instantané. Si ce dernier ne représente en 2023 que 6,3% du nombre de virements réalisés, il enregistre une progression de 84% en 2023. Et l'utilisation de ce type de virement pourrait bien être exponentielle.
En effet, à partir du 9 janvier 2025, les banques européennes, et donc françaises devront non seulement permettre à leurs clients de réceptionner des virements instantanés, mais également cesser de surfacturer l'instantanéité d'un virement. Une manière d'encourager les banques à proposer des virements instantanés gratuits, qui pourrait précipiter un peu plus la fin du chèque.