Salaires : pourquoi les femmes gagnent toujours (beaucoup) moins que les hommes

L'écart se réduit, mais reste très important. En 2023, la rémunération des femmes a atteint 21 340 euros, en moyenne, soit 22,2% de moins que les hommes (27 430 euros).

« Cet écart s'explique en partie par des différences de volume de travail annuel moyen. D'une part, les femmes sont moins souvent en emploi que les hommes au cours de l'année. D'autre part, elles occupent plus fréquemment un emploi à temps partiel, situations pouvant aussi bien relever d'un choix qu'être subies », explique l'Insee. Le volume de travail des femmes est inférieur de 9,3% à celui des hommes.

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Davantage de femmes cadres

Concrètement, à temps de travail égal, le salaire des femmes est 14,2% moins élevé que celui des hommes. En 1995, ce salaire net était inférieur de 22,1%. Cette diminution s'explique, en partie, par un nombre de femmes plus important dans les emplois les mieux rémunérés : elles représentent 38% des cadres en 2023, contre 23% en 1995.

Par ailleurs, en équivalent temps plein (EQTP), la différence de salaire entre les hommes et les femmes augmente avec l'âge, dans le secteur privé. Elle est « de 4,3% parmi les salariés de moins de 25 ans et atteint 24,9% parmi ceux âgés de 60 ans ou plus. À l'inverse, les différences de temps de travail sont particulièrement élevées pour les moins de 25 ans : les jeunes femmes ont un volume de travail annuel moyen inférieur de 20,6% à celui des jeunes hommes ».

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Les différences augmentent avec le nombre d'enfants à charge

Les écarts de salaire s'expliquent également par le fait que les hommes et les femmes n'occupent pas les mêmes métiers. « Parmi les vingt professions les plus courantes pour chacun des genres, qui représentent environ 38% de l'emploi des femmes (secrétaires, employées administratives...) et 30% de celui des hommes (conducteurs routiers, ingénieurs en informatique...), seules quatre leur sont communes », révèle l'Insee. « À emploi comparable », les femmes gagnent 3,8% de moins que les hommes.

Enfin, les différences de salaire augmentent avec le nombre d'enfants. En 2022, cet écart « est en moyenne de 5,8% parmi les salariés du privé n'ayant pas d'enfant, mais atteint 28,2% entre les mères et les pères de trois enfants ou plus ».