Le projet de loi de finances 2026 prévoit une réduction du budget dédié à cette prime de fin d'année. D'un montant de 150 euros pour une personne seule, elle est versée habituellement à l'ensemble des bénéficiaires du RSA et aux chômeurs en fin de droits. Mais le gouvernement souhaite désormais la réserver aux allocataires qui ont des enfants.

« L'État français a été très généreux », a estimé mardi sur France Inter le ministre du Travail et des Solidarités Jean-Pierre Farandou pour justifier cette proposition. « Je ne suis pas sûr que notre pays ait les moyens de poursuivre ces politiques de générosité maximale. Il faut donc accepter un recentrage ». « Je ne suis pas en accord » avec ces déclarations, a dit ce mercredi Marylise Léon sur RMC.

Plus de 2,2 millions de ménages en bénéficient

« Je ne crois pas qu'on puisse parler de générosité » pour des personnes au RSA qui « n'ont pas beaucoup plus que 500 euros par mois ». Pour ces personnes, même seules et sans enfant, « je ne pense pas que ce soit de la générosité ou un luxe d'avoir ces 150 euros sur un an, en une fois ».

Créée en 1998 et toujours reconduite depuis, la prime de Noël est attribuée à plus de 2,2 millions de ménages.

Interrogée, par ailleurs, sur la volonté du gouvernement de taxer davantage les ruptures conventionnelles, Marylise Léon a dit vouloir « comprendre pourquoi il y a autant de volonté de quitter des postes de travail ». « Je pense qu'on n'a pas résolu la question du rapport au travail depuis quelques années ».