Vers une très bonne nouvelle pour les salariés qui touchent le salaire minimum ? L'augmentation du Smic à 1 600 euros net est l'une des principales mesures portées par le Nouveau Front populaire, qui a obtenu le plus de sièges à l'Assemblée nationale. La coalition de gauche est cependant loin d'avoir une majorité et devra sans doute trouver des alliés pour faire adopter cette hausse.

C'est une des propositions qui avaient suscité le plus de réactions pendant la campagne. L'augmentation du Smic à 1 600 euros net, portée par le Nouveau Front populaire. La coalition de gauche est arrivée en tête, mais n'a pas dégagé de majorité à l'Assemblée nationale. Les incertitudes demeurent donc encore sur l'application de cette mesure.

Qu'est-ce que ça changerait ?

Le Smic est actuellement fixé à 1 398,69 euros net pour un mois travaillé à temps plein (35 heures par semaine). Objectif, la relance économique grâce à la hausse de la consommation. La revalorisation à 1 600 euros serait en effet un gain de pouvoir d'achat de plus de 200 euros pour plus de 3 millions de salariés. Mais la mesure toucherait d'autres personnes.

Le salaire minimum influe aussi sur les avantages sociaux de plusieurs secteurs, comme la restauration. Il est également possible que les retraités concernés par le minimum contributif qui équivaut actuellement à 85% du Smic voient leur pension être revalorisée si la réforme est adoptée.

Smic : montant net et brut 2024, calcul et revalorisation du salaire minimum

Le Nouveau front populaire indiquait d'ailleurs sans son programme vouloir rehausser ce minimum contributif au niveau du Smic, tout comme l'Allocation des adultes handicapés (AAH). Autre volonté, aligner le montant du Smic à Mayotte, où il n'est actuellement que de 1 334 euros brut.

Quelle est la procédure pour modifier le Smic ?

Le Smic évolue mécaniquement selon un calcul qui prend en compte l'inflation. Le salaire minimum devrait d'ailleurs grimper indépendamment des législatives, prochainement. Le gouvernement peut choisir de le revaloriser au-delà de cette formule. C'est ce qu'on appelle les coups de pouce. Il faut remonter à 1981 pour constater une augmentation de 10% de Smic, a repéré l'INA.

Le dernier coup de pouce en date remonte à plus de 10 ans, en juillet 2012, sous le gouvernement Ayrault, alors que François Hollande était président. La hausse était cependant loin de celle voulue par le Nouveau Front populaire. A l'époque, l'exécutif n'avait revalorisé le Smic que de 0,6 point, en plus des 1,4% déjà prévu automatiquement à cause de l'inflation.

Une mesure similaire déjà prise ailleurs ?

D'autres pays voisins ont en effet décidé récemment de faire grimper leur salaire minimum. Interrogée par BFMTV début juillet, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes et une des représentantes du Nouveau front populaire, a pris plusieurs exemples. L'Espagne d'abord, où le salaire minimum a grimpé de 54% (en six ans). « Des pays comme l'Allemagne peuvent se permettre de l'augmenter de 22% et il n'y a pas eu de drame économique ».

Quel calendrier ?

Reste à attendre de voir comment et quand la nouvelle Assemblée nationale et le nouveau gouvernement se mettent en place. Pour l'instant, on sait juste que le jeudi 18 juillet, à 15h, la première séance publique aura lieu à l'Assemblée nationale, avec l'élection de son président.