Pas de flambée. Mais une inflation tout de même. La hausse pour l'année universitaire 2024-2025 est à première vue relativement modérée pour la rentrée 2024, selon les données de l'Unef : +2,25% contre +6,47% l'année précédente. Mais 40 euros à dépenser en plus chaque mois, l'augmentation 2024 porte tout de même à 27,76% l'accroissement du coût de la vie étudiante depuis 2017.

Le coût de la vie étudiante augmente à nouveau en 2024, après plusieurs années de hausse, selon une enquête publiée mercredi par le syndicat étudiant Unef, qui dénonce notamment une augmentation des frais d'inscription universitaire.

Des dépenses qui augmentent de 482,16 euros par an, soit 40,18 euros par mois

Selon les calculs du syndicat qui réalise cette année sa vingtième enquête sur le sujet, le coût de la vie étudiante augmente de 2,25% pour l'année universitaire 2024-2025, soit un alourdissement des dépenses de 482,16 euros par an ou 40,18 euros par mois. Une hausse relativement modérée après une augmentation de 6,47% l'année précédente, mais qui porte à 27,76% l'accroissement du coût de la vie étudiante depuis 2017.

« Une augmentation constante du coût de la vie »

Quels sont les postes de dépenses qui font ainsi flamber le budget mensuel des étudiants au fil des ans ? « C'est une augmentation constante du coût de la vie, et qui est extrêmement forte depuis plusieurs années », commente auprès de l'AFP la secrétaire générale du syndicat, Hania Hamidi, qui regrette une augmentation des frais d'inscription universitaire et de la CVEC, une contribution obligatoire pour les étudiants depuis 2018.

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Le niveau de vie des étudiants est ainsi affecté à la fois par la hausse des tarifs d'inscription universitaire (+2,93%), des coûts de l'énergie (+4,8%) mais aussi par la hausse des loyers dans les résidences Crous (+3,5%) et hors résidences Crous (+1,08%) ou encore par la poursuite de l'inflation - quoique modérée cette année - des prix des produits alimentaires (+0,82%). Les étudiants boursiers bénéficient quant à eux d'une baisse moyenne des tarifs des transports (-4%), tandis que leur montant se maintient pour les étudiants non boursiers (+0,36%).

En parallèle, l'Unef, syndicat étudiant proche de la gauche, pointe la stagnation des montants des bourses étudiantes, après une réévaluation de 6,2% à 34% jugée insuffisante à la rentrée 2023. Il dénonce aussi le nombre insuffisant de logements en résidence Crous, où sont actuellement logés un peu moins de 6% des étudiants.

Selon l'Unef, seuls « 8,8% des logements promis par Emmanuel Macron en 2017 ont été construits », alors que le président de la République avait annoncé la construction de 60 000 logements étudiants.

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Budget en baisse aussi pour les élèves, lycéens et collégiens

Bonne nouvelle en revanche pour les parents ayant des enfants qui n'on pas encore atteint un niveau d'études supérieures : selon les calculs de l'association Familles de France, qui publie cette année son 40e baromètre sur le sujet, le coût de la rentrée scolaire pour un élève en classe de sixième diminue en 2024 de 1,27%, pour un coût moyen de 223,46 euros.

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