Plusieurs dirigeants d'entreprises, dont ceux de la SNCF et du Crédit Mutuel Arkéa, se sont engagés à promouvoir davantage la place des femmes aux postes de pouvoir, « loin d'atteindre des niveaux acceptables » aujourd'hui, notent-ils dans une tribune publiée jeudi dans Les Echos.

« La nécessité d'avoir des équipes mixtes, femmes-hommes, à la tête et à tous les niveaux de nos organisations n'est plus à démontrer. Dans les faits cependant, nous sommes loin d'atteindre des niveaux acceptables », regrettent ces dirigeants dans une tribune publiée dans Les Echos.

« Nous nous engageons personnellement à favoriser au quotidien l'inclusion des femmes dans nos équipes dirigeantes et nos comités exécutifs », promettent ces dirigeants, dont le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, la directrice générale du Crédit Mutuel Arkéa Hélène Bernicot, le PDG de Forvis Mazars Hervé Hélias ou le PDG France de Sodexo Bruno Vaquette.

43,2% de femmes dans les conseils d'administration

Ils s'engagent aussi à « mettre en place les conditions matérielles concrètes de (la) réussite professionnelle » des femmes, « afin d'alléger la charge mentale qui est aujourd'hui encore majoritairement féminine », à « prendre en compte le sujet de l'équilibre entre les vies personnelle et professionnelle », et à « questionner l'absolue nécessité d'une mobilité géographique permanente des dirigeantes et dirigeants ».

En 2021, la France comptait 43,2% de femmes dans les conseils d'administration (CA), selon le cabinet Deloitte. Depuis 2011, la loi Copé-Zimmermann impose un quota minimal de 40% de femmes dans les CA.

Mais les femmes sont très rarement à la tête des entreprises présentes dans l'indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40. Parmi les quelques patronnes de ces entreprises, on trouve Catherine MacGregor aux commandes d'Engie, Christel Heydemann à la tête Orange et Estelle Brachlianoff qui dirige Veolia.

La France, qui est l'un des pays les plus avancés en la matière, a aussi adopté en 2021 la loi Rixain, qui fixe un objectif d'au moins 30% de femmes dans les instances dirigeantes des entreprises à compter de 2026, avant 40% en 2029.

Selon les signataires de la tribune, plusieurs raisons viennent expliquer le manque de femmes à ces postes, à l'instar des « biais inconscients qui incitent les cadres dirigeants à promouvoir des personnes à leur image ». Également citée dans la tribune, « l'image souvent négative du pouvoir perçue par les femmes », notamment le déséquilibre entre vie personnelle et vie professionnelle qu'elle induit, décourageant les femmes à s'engager sur ces postes.