Gabriel Attal n'est officiellement plus le Premier ministre depuis ce jeudi 5 septembre et la nomination de Michel Barnier. Garde-t-il un salaire ? A-t-il toujours des avantages ? MoneyVox fait le point.

Michel Barnier a succédé à Gabriel Attal, ce jeudi. Le désormais ex-Premier ministre, qui gère les affaires courantes depuis sa démission le 16 juillet, bénéficient de quelques avantages, mais pas de rémunération. Il aurait pu prétendre à une indemnité de départ correspondant à trois mois de salaire, soit 48 117 euros brut dans son cas.

Mais, pour bénéficier de cette indemnité, il ne doit pas reprendre une activité rémunérée dans les trois mois qui suivent son départ du gouvernement, selon l'ordonnance 58-1099 du 17 novembre 1958 modifiée en 2013. Or, Gabriel Attal a été réélu député à l'Assemblée nationale le 7 juillet. Il est donc rémunéré comme tel, à hauteur de 7 637,39 euros brut par mois. Depuis son élection, il n'est d'ailleurs plus rémunéré comme Premier ministre, a-t-il indiqué sur TF1 à la mi-juillet.

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Personnel, véhicule de fonction...

L'ex-locataire de Matignon et ses prédécesseurs bénéficient, cependant, de plusieurs avantages, clairement définis dans le décret du 20 septembre 2019. Ils ont le droit à « un agent pour leur secrétariat particulier, pendant une durée maximale de dix ans à compter de la fin de leurs fonctions et au plus tard jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de 67 ans ». Cet avantage ne vaut pas pour ceux qui disposent déjà d'une personne dans le cadre d'un mandat parlementaire, d'un mandat d'élu local ou d'une fonction publique.

Ils peuvent également, sur demande, bénéficier d'un véhicule de fonction et d'un chauffeur, avec l'ensemble des dépenses prises en charge par l'État.

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Protection rapprochée

Par ailleurs, les anciens Premiers ministres disposent de policiers du service de la protection (SDLP). « Ces mesures de protection ont toutes été accordées sur décision du ministre de l'Intérieur en vertu d'une tradition républicaine non écrite qui prévoit la protection, sans limitation de durée, des anciens Présidents de la République, anciens Premiers ministres et anciens ministres de l'intérieur », précisait, en 2020, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Christophe Castaner, dans une réponse à la députée Aude Bono-Vandorme.

En 2019, dix anciens Premiers ministres étaient protégés, pour un coût total de 2,8 millions d'euros. Depuis, Edouard Philippe, Jean Castex, Elisabeth Borne et Gabriel Attal sont passés par Matignon.