L'application de paiement Kard a été placée en redressement judiciaire début août et est à la recherche d'un repreneur. Une situation qui illustre la difficulté des acteurs de ce petit marché, celui des paiements pour les adolescents, à trouver le chemin de l'équilibre.

Les temps changent. L'argent de poche prend de moins en moins la forme du petit billet glissé dans le portefeuille, et de plus en plus celle d'un virement en début de mois. Car les adolescents, eux aussi, veulent payer par carte et, plus encore, par mobile. Et les parents, eux, voient d'un bon œil la possibilité de contrôler l'usage que leur enfant fait de son argent, grâce à la traçabilité permise par la carte bancaire.

Face à la pauvreté des offres des banques traditionnelles dans le domaine, ce segment de marché, celui des moyens de paiement pour les enfants et les adolescents, a donc logiquement suscité des convoitises. Au cours de la dernière décennie, plusieurs acteurs spécialisés sont apparus. Leurs noms : Vybe, Xaalys, PixPay, Kard...

En quête d'un repreneur

Las, le succès n'a pas été au rendez-vous. Vybe et Xaalys ont mis la clé sous la porte en 2022. C'est désormais au tour de Kard de faire face à des difficultés financières. La société a été placée le 4 août dernier en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Créteil. Le jugement d'ouverture indique qu'elle est en situation de cessation de paiement depuis le 15 mars 2024. Selon le média spécialisé mind Fintech (article payant), elle est à la recherche d'un repreneur.

La concurrence est rude, il faut dire. Au moins deux banques numériques, et non des moindres, ont en catalogue des offres comparables à celles des acteurs déjà cités : BoursoBank (avec l'offre Freedom) et Revolut (Revolut <18). Et ces dernières ont l'avantage d'être gratuites pour les parents clients de ces deux marques.

Banque en ligne : le comparatif des offres