Ce n'est pas un scoop : la carte bancaire est particulièrement hégémonique en France. Selon un récent sondage réalisé par Ifop pour la Monnaie de Paris (1), 94% des personnes interrogées l'utilisent au quotidien. Contrairement à ce que l'on pense parfois, cet usage intensif ne se fait pas aux dépens de l'argent liquide. 94% des sondés continuent à avoir du cash sur eux (55€ en moyenne), dont 31% en permanence et 33% la plupart du temps. Plus des deux tiers des sondés (69%) l'utilisent même au quotidien. Un chiffre en légère baisse (74% en 2023) mais qui reste à un niveau élevé, bien supérieur au chèque (35%) ou au paiement mobile (15%).

Pour les paiements de proximité et les étrennes

Le cash est utilisé d'abord pour payer dans les petits commerces (83%). Mais il conserve aussi un intérêt pour verser des étrennes (71%) et plus généralement pour donner de l'argent à ses proches (67%). Son usage pour verser de l'argent de poche à ses enfants, en revanche, recule un peu, de 61% en 2023 à 55% en 2024.

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Le cash est également utilisé comme un moyen de mieux gérer son budget. 26% des personnes interrogées pratiquent, souvent ou de temps en temps, le « cashstuffing », une pratique qui consiste à préparer en début de mois des enveloppes de cash correspondant aux différents budgets : la nourriture, les vêtements, les loisirs, l'essence, etc. Cette proportion monte à 38% chez les 18-34 ans et à 35% chez les inactifs, des catégories de la population aux budgets généralement plus serrés que la moyenne.

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Huit Français sur dix inquiets d'une disparition du cash

L'attachement des Français aux espèces, exprimé par 79% des sondés, s'explique en premier lieu par l'absence de frais additionnels lors de son utilisation (citée par 95% des sondés). Mais ils retiennent aussi son côté pratique pour les échanges entre particuliers (pas besoin de machine, 94%), sa dimension pédagogique (un bon moyen d'apprendre la valeur de l'argent aux enfants, 94%) et sa fiabilité (il permet de payer en toutes circonstances, 93%). La confidentialité (pas d'enregistrement des données liées au paiement), souvent mis en avant par les plus ardents défenseurs du cash, convainc également 91% des personnes interrogées.

Résultat : 81% des sondés sont inquiets à l'idée d'une disparition des espèces. Ce qui, heureusement, n'est pas d'actualité.

(1) L'attachement aux pièces de monnaie, sondage réalisé en septembre 2024 par l'Ifop pour la Monnaie de Paris, auprès d'un échantillon de 2 003 individus âgés de 18 ans et plus et représentatifs de la population nationale.