Le titre du géant du luxe LVMH plongeait mercredi matin de plus de 5% à la Bourse de Paris, au lendemain de la publication de ventes en baisse de 4,4% au troisième trimestre dans un contexte de ralentissement du marché mondial du luxe, notamment en Asie.

Peu après 09H30, le titre chutait de 5,21% 592,80 euros, dans un marché en repli.

Entre juillet et septembre, le géant du luxe a réalisé un chiffre d'affaires de 19 milliards d'euros, contre 20 milliards un an plus tôt, une « légère décroissance (...) liée pour l'essentiel à une croissance moindre observée au Japon, essentiellement à cause de la hausse du yen », selon le communiqué publié mardi soir par le groupe de Bernard Arnault.

Les analystes interrogés par Bloomberg et Factset prévoyaient en moyenne un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros et 19,86 milliards d'euros respectivement.

Sur les neuf premiers mois de l'année, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires en baisse de 2% à 60,75 milliards d'euros, « après les années de croissance exceptionnelle post-Covid ».

« Dans un contexte économique et géopolitique incertain », LVMH « reste confiant » et compte « renforcer encore en 2024 son avance sur le marché mondial du luxe », a commenté le groupe mardi soir.

La mode et maroquinerie - division-phare du groupe, qui comprend les marques Louis Vuitton, Dior ou encore Celine - réalise au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 9,15 milliards d'euros, en recul de 6%. Sur les neuf premiers mois, la baisse des ventes est de 3% à 29,92 milliards d'euros.

La division « fait preuve d'une bonne résistance et gagne des parts de marché », a assuré le groupe, rappelant que « Louis Vuitton et Christian Dior ont bénéficié toutes deux d'une belle visibilité durant l'été à l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 » où LVMH était partenaire premium.

Au troisième trimestre, les ventes de vins et spiritueux (Moët, Hennessy, Cheval Blanc, Ruinart...) ont enregistré une baisse de 8% à 1,39 milliard d'euros.

« Les droits de douane sur le cognac en Chine (imposés depuis quelques jours, ndlr) ne sont pas une bonne nouvelle », a reconnu mardi le directeur financier de LVMH Jean-Jacques Guiony lors d'un échange avec les analystes.

« LVMH est en deçà des attentes » pour le troisième trimestre, avait estimé mardi soir Luca Solca de la banque Bernstein.

« LVMH se démode au troisième trimestre », avait pour sa part estimé le gestionnaire de fonds Hargreaves Lansdown. « Le groupe espère qu'il s'agit plutôt d'un accident de parcours que d'une nouvelle tendance où certains produits haut de gamme de LVMH seraient démodés », avait souligné une note.