Voici l'analyse de l'évolution de la Bourse de Paris du vendredi 10 mai, par les experts de Meilleurtaux Placement.

Les marchés : Nouveau record historique ?

L'indice parisien profite de ce pont du mois de mai pour franchir un nouveau record historique en séance. Il a atteint les 8 257 points en séance ce vendredi, pour finalement clôturer à 8 219 points en hausse de 0,38%. L'indice clôture la semaine sur une note positive, après 6 séances consécutives de hausse, le CAC 40 gagne 3,29% en hebdomadaire, soit l'une des meilleures performances hebdomadaires depuis le 1er janvier 2024. Du côté des valeurs, la majorité des hausses sont dues à des changements d'opinion des bureaux d'analyse. Teleperformance qui signe la plus forte hausse du CAC 40, à +3,8% est soutenue par Berenberg. Legrand quant à lui prend +2,84% alors que la banque Citi a relevé de deux crans son opinion passant de vendre à acheter sur le titre.

Les valeurs : Sanofi et Renault

Sanofi Le géant pharmaceutique affiche une hausse de 1,23% à 94,33€ après l'annonce d'un accord de licence co-exclusif avec Novavax (une biotech américaine). Il s'agit d'une co-commercialisation du vaccin Covid 19 et le développement de vaccins combinés grippe et Covid 19. Cette licence permet à Sanofi d'acquérir une participation minoritaire de moins de 5% dans Novavax. Cet accord consolide la position de Sanofi dans les vaccins et offre une diversification avec de nouveaux produits combinés, ce qui rassure les actionnaires sur le potentiel de croissance future. Depuis le début de l'année, le groupe français gagne plus de 5%. Renault Le constructeur automobile français gagne 0,04% ce soir, à 48,3€ après que l'agence de notation Moody's est passé de la mention : stable à positive sur la note de crédit du groupe. Ce qui suggère un potentiel relèvement vers la catégorie

investment grade

(voir lexique) dans les 12 à 18 prochains mois. Cette amélioration reflète la renaissance financière de Renault, avec une performance boursière solide en 2024 (+31% depuis le début de l'année). Le succès des nouveaux modèles électriques (Renault Scenic, Renault 5, Dacia Spring, Alpine A290) et l'amélioration du profil de liquidité seront décisifs pour maintenir cette dynamique. Il faut savoir que le relèvement de la note augmente généralement la capacité du groupe à augmenter le retour aux actionnaires.

Le monde d'après : le luxe en vogue à la Bourse !

Dans le secteur du luxe, un acteur a vraiment la cote en ce moment ! Cet acteur c'est la maison Hermès. Elle se distingue par une croissance impressionnante, avec une hausse de 17% de ses ventes au premier trimestre. Un dynamisme qui contraste nettement avec des augmentations plus modérées chez ses concurrents comme LVMH et Kering. Le sellier français, reconnu pour ses importantes marges et une croissance régulière, est valorisé par le bureau d'analyse Jefferies à hauteur de 2 650 euros par action. Ce qui représente un potentiel d'appréciation d'environ 15%. Les stratégies d'Hermès, incluent une diversification de l'offre produit allant des sandales Oran à 595 euros jusqu'aux canapés Sellier à 54,000 euros. Ce qui lui permet d'attirer une clientèle variée, y compris les jeunes aspirants à des articles de luxe plus accessibles. Malgré les turbulences économiques globales et les défis macroéconomiques, le bureau d'analyse reste confiant dans la capacité d'Hermès à poursuivre sur cette lancée de croissance, aidé par des innovations de produits et un positionnement tarifaire intelligent. En somme, une croissance des revenus, combinée à une gestion habile de l'extension de la marque, devrait lui permettre de continuer à exceller sur les marchés.

Le lexique : Investment grade

La dette « investment grade » est un type d'obligation ou d'emprunt émis par une entreprise, un gouvernement ou une autre entité, et qui est jugé de haute qualité par les agences de notation. Cela signifie que l'entité émettrice a une faible probabilité de faire défaut sur ses obligations de remboursement. Les obligations investment grade présentent généralement les caractéristiques suivantes :

1. Notation élevée :

Elles reçoivent des notations de qualité de la part des principales agences de notation (Standard & Poor's, Moody's et Fitch). Par exemple, les notations vont de AAA à BBB pour Standard & Poor's et Fitch, et de Aaa à Baa pour Moody's.

2. Risque faible :

Elles sont considérées comme présentant un risque de défaut relativement faible comparé aux obligations « high yield » (à haut rendement), qui sont notées en dessous de BBB-/Baa3.

3. Taux d'intérêt :

Elles offrent généralement des taux d'intérêt plus bas que les obligations à haut rendement en raison du niveau de risque réduit. Les obligations investment grade sont donc préférées par les investisseurs prudents, tels que les fonds de pension et les compagnies d'assurance, en raison de leur stabilité et de leur prévisibilité.