Les infos Bourse du mercredi 25 septembre. Avec les experts de Meilleurtaux Placement.

Les marchés : De retour sous les 7 600 !

Après une belle progression de 1,3% hier, portée par le plan de relance chinois qui a dopé le secteur du luxe, le CAC 40 reprend son souffle ce soir, en légère baisse de 0,5% à 7 565 points. Chez Meilleurtaux, nous avons saisi cette opportunité pour clôturer notre opération de court terme sur l'action Hermès avec un gain de 9%.

Les investisseurs digèrent désormais les mesures de relance en Chine, après un enthousiasme initial qui a fait grimper les Bourses asiatiques, comme Shanghai (+1,16%) et Hong Kong (+0,68%), tandis que Tokyo a fléchi légèrement (-0,19%) sous l'effet de la hausse du yen. La journée a été marquée par une consolidation générale, sans nouvelles économiques majeures pour orienter les marchés à court terme.

Désormais, l'attention se tourne vers les États-Unis, avec trois événements clés à venir : la publication du PIB américain demain, le discours de Jerome Powell, et les données de l'inflation PCE vendredi. Ces indicateurs seront cruciaux pour évaluer le rythme auquel la Fed poursuivra son cycle de baisse des taux, dans un contexte où la crainte d'une récession reste en toile de fond.

Les valeurs : Air France, Ubisoft, et Realites

Air France La compagnie aérienne s'envole de 6,04% à 8,92€ après que la banque américaine JPMorgan a relevé son opinion sur le titre, passant de « sous-pondération » à « surpondération », et a ajusté son objectif de cours de 8,6 à 12 euros. L'établissement table sur un point d'inflexion positif pour les bénéfices du groupe en 2025, après une période marquée par les effets négatifs des Jeux olympiques et des difficultés d'approvisionnement en pièces détachées. JPMorgan souligne également que la baisse des prix du carburant allège les coûts d'Air France-KLM plus que pour ses concurrents, offrant une opportunité d'amélioration des marges opérationnelles pour 2025. Grâce à la hausse du jour, le titre réduit ses pertes à 33% depuis le début de l'année.

Ubisoft Ubisoft vacille en Bourse, avec une chute de 4,52% à 11,42€ ce mercredi, alors que les rumeurs d'un possible report du très attendu « Assassin's Creed Shadows » s'intensifient. Plusieurs sources de presse rapportent que le groupe a annulé sa présence au Tokyo Game Show ainsi que les avant-premières presse de son jeu phare, prévues initialement pour la semaine prochaine. Le jeu très attendu, dont la sortie est prévue pour le 15 novembre, est crucial pour Ubisoft, puisqu'il constitue l'un des deux jeux majeurs de l'exercice 2024-2025. Un éventuel report de ce lancement pourrait avoir des répercussions importantes sur les ventes du groupe, d'autant plus que la concurrence s'intensifie. Par ailleurs, Ubisoft fait face à des difficultés supplémentaires avec la réception mitigée de son dernier jeu, ce qui a déjà entraîné une chute de 34% de son action en un mois.

Realites Le promoteur immobilier,éligible au PEA-PME, chute de 34,36% à 3,4€ après l'annonce de l'engagement d'une procédure de conciliation auprès du tribunal de commerce de Nantes. En difficulté face à une crise immobilière sans précédent, particulièrement dans le neuf, le promoteur immobilier basé dans la région nantaise a vu ses revenus chuter de plus de 30% au premier semestre 2024. La procédure de conciliation, qui vise à restructurer sa dette de 127,5 millions d'euros et à préserver sa trésorerie, intervient dans un contexte de restructuration du groupe, incluant des cessions d'actifs et un plan de sauvegarde de l'emploi. Le marché réagit négativement à cette annonce, portant le repli du titre à près de 79% depuis le début de l'année.

L'évènement du mercredi : Adieu à Wall street ?

Coup de tonnerre dans le monde des télécoms ! Orange a annoncé son retrait de la Bourse de New York, marquant ainsi la fin de son aventure américaine. Face à des coûts de cotation jugés trop lourds et une volonté de simplifier son organisation, le groupe français quittera le NYSE d'ici la fin de l'année, tout en maintenant sa présence sur Euronext Paris, son marché principal. Bien que l'entreprise se retire du NYSE, elle maintiendra son programme ADR (American Depositary Receipt), permettant aux investisseurs américains de continuer à négocier ses titres sur le marché de gré à gré (OTC). Cette décision n'aura aucun impact sur les clients ou partenaires d'Orange aux États-Unis. Alors qu'Orange choisit de quitter la Bourse de New York, d'autres entreprises françaises, comme Teleperformance, ou TotalEngeries envisagent de s'y installer pour attirer de nouveaux investisseurs... Affaire à suivre !

Demain à la Une : PIB ET IPC AU MENU !

Demain, les marchés seront focalisés sur plusieurs événements macroéconomiques clés. La Banque Nationale Suisse devrait annoncer une baisse de 25 points de base de ses taux d'intérêt, suivie d'une conférence de presse très attendue. Aux États-Unis, les investisseurs surveilleront de près la publication du PIB du deuxième trimestre et l'indice PCE core, un indicateur clé des prix à la consommation. En parallèle, Christine Lagarde, présidente de la BCE, prononcera un discours qui pourrait fournir des indices sur les futures décisions monétaires en Europe. Ces événements pourraient avoir un impact majeur sur les marchés financiers.

Le monde d'après : L'Inde vise la lune !

L'Inde accélère sa course vers les étoiles avec l'approbation de plusieurs missions spatiales audacieuses, dont des projets de retour d'échantillons lunaires et des vols habités. Ces initiatives marquent une étape clé dans la quête d'autonomie technologique du pays et renforcent sa position sur la scène internationale. Avec un programme Chandrayaan 4 à 253 millions de dollars, l'Inde se prépare à collecter des échantillons lunaires, posant ainsi les bases pour des missions habitées sur la Lune d'ici 2040. En parallèle, l'Inde prépare une mission vers Vénus, prévue pour 2028, qui explorera l'atmosphère et la géologie de la planète. Cette mission, dotée de 149 millions de dollars, pourrait fournir des informations précieuses sur les différences planétaires entre Vénus et la Terre, tout en cherchant des signes potentiels de vie. Ce dynamisme spatial s'inscrit dans la volonté de l'Inde de renforcer son rôle dans l'exploration planétaire, en particulier avec le développement d'une station spatiale nationale, financée à hauteur de 432 millions de dollars. Ces avancées dans le secteur spatial témoignent du potentiel croissant de l'économie indienne, ce qui en fait un marché stratégique pour les investisseurs.

EBITDA

On vous parle souvent d'EBITDA dans notre rubrique “les valeurs”, mais de quoi s'agit-il exactement ? L'EBITDA est une mesure de la performance financière d'une entreprise qui désigne son bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement. En anglais, c'est l'acronyme de “Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization”. Cet indicateur se concentre sur la rentabilité opérationnelle en ne tenant compte que des revenus et dépenses liés à la production de biens et de services. L'EBITDA est très utile pour comparer la performance des entreprises d'un même secteur, mais ne prend pas en compte les dépenses en capital ni certaines transactions comptables. Il doit donc être utilisé en complément d'autres indicateurs financiers pour avoir une vue plus complète de la santé financière d'une entreprise.