Voici ce qu'il faut retenir de l'actualité boursière, avec l'analyse des experts de Meilleurtaux Placement.

Les marchés : -3% SUR LA SEMAINE

Fin d'une semaine volatile pour le CAC 40 ! L'indice français rebondit de 0,85% ce soir, à 7 541 points, après avoir longtemps oscillé autour du niveau psychologique des 7 500, décisif pour les prochaines séances. Des achats à bon compte sont à l'œuvre sous ce niveau “rond”, sur des titres de qualité. Ce sont en quelque sorte les soldes sur certaines valeurs. Accor signe notamment la meilleure performance journalière : +3,40% à 39,56€ (+14% en 2024). On revient dans sur les niveaux à surveiller dans les prochaines séances sur le CAC. Petit bilan de performances : il perd 3,21% sur la semaine, et à l'équilibre depuis le 1er janvier. La grande inconnue désormais, c'est bien sûr l'évolution de la situation au Moyen-Orient avec le risque d'escalade entre Israël et l'Iran, véritable épée de Damoclès au-dessus des marchés, à court terme. On en reparle dans la suite de l'édition. Cet après-midi, le rapport sur l'emploi américain s'est révélé meilleur qu'attendu. En septembre, l'économie américaine a créé 254 000 emplois, dépassant les attentes des économistes et le résultat d'août. En conséquence, le taux de chômage a légèrement baissé, à 4,1% de la population active. Dans un peu plus d'un mois, la Fed est attendue au tournant pour sa prochaine baisse des taux, le 7 novembre. Elle suit de près l'évolution du marché de l'emploi pour ajuster ses taux d'intérêt. Si d'autres résultats économiques sont supérieurs aux attentes d'ici là, le marché devrait tabler sur une baisse modérée de seulement 25 points de base, après celle de 50 points du 18 septembre, la première depuis 2020 et la pandémie de Covid.

Les valeurs : Scor, Elis et Enensys

Scor bondit de 4,17% à 20,48€, soutenu par une recommandation d'achat de la banque d'investissement allemande Berenberg qui anticipe un retour à la croissance du dividende en 2025. Grâce à une saison des ouragans moins sévère que prévu, le réassureur a pu réduire ses coûts sur les catastrophes naturelles, générant 100 millions d'euros supplémentaires. Berenberg prévoit que ces bénéfices renforceront les réserves de Scor, à 150 millions d'euros d'ici fin 2024, soit la moitié de son objectif pour 2026. Malgré une perte nette de 112 millions d'euros au premier semestre, le réassureur semble en bonne position pour se redresser et relever les défis futurs. Depuis le début de l'année, le titre perd toutefois 23%.

Elis reprend de l'altitude ! Le groupe de blanchisserie industrielle gagne 10% à 20,46€ après l'abandon de ses discussions avec les Américains Vestis et Unifirst quant à un potentiel rapprochement. Une nouvelle qui ravit les investisseurs, visiblement soulagés de voir Elis renoncer à ces acquisitions jugées trop ambitieuses. Le marché redoutait en effet que ces opérations, notamment avec Vestis, une entreprise valorisée 2 milliards de dollars, ne fragilisent les finances d'Elis et entraînent une augmentation de capital dilutive pour les actionnaires. En se recentrant sur sa stratégie de croissance organique et d'acquisitions ciblées, le groupe regagne la confiance des actionnaires, qui saluent cette discipline financière retrouvée. Avec la hausse du jour, le titre gagne 10% depuis le début de l'année.

Enensys Coup de projecteur sur Enensys. La pépite technologique française, éligible au PEA-PME, s'envole de 20,06% à 0,83€ après avoir affiché de solides résultats semestriels, dont un résultat net de 600 000€ et un EBITDA de 900 000€, soit 11,8% de son chiffre d'affaires. Sur un an, le CA progresse de 39% à 7,6 millions d'euros, notamment grâce à de bonnes performances en France, et en Amérique du Sud. Enensys bénéficie de la montée en puissance de projets, en particulier dans la communication satellitaire. Le groupe se montre confiant malgré un environnement économique incertain. Avec la hausse du jour, son titre gagne 32% depuis le début de l'année.

La recommandation du jour : Pétrole, +8% sur la semaine

Les cours du pétrole bondissent de plus de 8% depuis lundi matin, propulsés par l'escalade des tensions entre Israël et l'Iran. Le Brent, référence mondiale, s'échange autour des 78$ le baril contre 74$ pour le WTI américain (voir lexique). Cette flambée a été exacerbée par les menaces de représailles israéliennes sur les infrastructures pétrolières iraniennes, suite à l'attaque de missiles de Téhéran. Les prochains jours seront décisifs... L'Iran, qui représente 4% de la production mondiale de pétrole, est au cœur des préoccupations du marché. Les opérateurs s'inquiètent d'une possible perturbation des approvisionnements si le conflit s'étend. Cependant, certains estiment que l'impact pourrait être limité grâce aux capacités inutilisées des pays du Golfe et de l'OPEP+. D'autant que le cartel envisagerait d'augmenter sa production pour rentrer du cash à court terme. Malgré ces tensions géopolitiques fortes, les fondamentaux du marché pétrolier restent fragiles, notamment en raison de la baisse de la demande liée au ralentissement économique global, en particulier en Chine. Reste à savoir dans quelle mesure le plan de relance massif annoncé par Pékin stimulera la demande. Vous voulez investir facilement sur les majors pétrolières mondiales ? Un fonds de Société Générale permet de les cibler. Il est accessible dès 50€ grâce à l'assurance-vie Meilleurtaux Liberté Vie, l'enveloppe boursière incontournable.

Le monde d'après : Les cyberattaques en hausse

Le nombre de cyberattaques explose au niveau mondial. Elles sont toujours plus sophistiquées, particulièrement avec l'émergence de l'intelligence artificielle, et les entreprises peinent de plus en plus à protéger leurs données sensibles. Une récente étude montre que plus de la moitié des équipes de cybersécurité se disent sous-financées, tandis que 60% des professionnels européens estiment que leurs équipes manquent de personnel. Avec des ransomwares en hausse, et des hackers exploitant l'IA pour rendre leurs attaques presque indétectables, les entreprises sont de plus en plus vulnérables. L'intelligence artificielle, bien qu'elle puisse être utilisée à des fins malveillantes, peut aussi jouer un rôle crucial pour renforcer la cybersécurité. L'IA peut en effet analyser des menaces en temps réel et s'adapter aux nouvelles formes d'attaques, mais encore faut-il que les entreprises disposent des ressources financières et techniques nécessaires pour utiliser cette nouvelle technologie. Le problème principal réside dans le manque de compréhension de la part des décideurs quant à l'importance de la cybersécurité pour la survie et le développement de leurs entreprises à long terme. Pour les investisseurs, ce contexte représente une opportunité stratégique et le fonds Pictet-Security est un incontournable ! Il cible entre autres des fleurons de la cybersécurité, au niveau mondial.

Voici ses performances, à la clôture de mardi soir :

+12,53%* depuis le 1er janvier 2024 +16,68%* en 2023 +41,17%* sur 5 ans +158,37%* sur 10 ans !

Le lexique : Brent & WTI

BRENT & WTI

Le Brent et le WTI sont les deux principaux types de pétrole brut au niveau mondial. Ils proviennent de différentes régions géographiques et ont des caractéristiques distinctes.

Brent.

Il s'agit d'un type de pétrole brut extrait de champs pétrolifères en mer du Nord, principalement de la mer du Nord orientale. Le prix du Brent est souvent utilisé comme la référence mondiale pour les prix du pétrole. Il est légèrement moins dense que le WTI.

WTI (West Texas Intermediate).

Le WTI est un autre type de pétrole brut, notamment extrait du bassin permien aux États-Unis, principalement au Texas. Le WTI est réputé pour sa qualité supérieure en termes de densité et de teneur en soufre, ce qui le rend plus facile à raffiner. Il est généralement coté à un prix légèrement inférieur au Brent sur les marchés américains.