Voici l'essentiel de l'actualité boursière, avec les experts de Meilleurtaux Placement.

Les marchés : Entre élections et PMI

La Bourse de Paris clôture la semaine en hausse de 1,67%. C'est un rebond modeste par rapport à la semaine dernière où le CAC 40 avait chuté de plus de 6%, lesté par l'incertitude politique en France. Ce vendredi, pour la séance des quatre sorcières, l'indice a légèrement cédé du terrain, -0,56%, à 7 628 points, affecté par les baisses de Saint-Gobain (-3,61%), Renault (-2,99%) et Teleperformance (-1,95%). Sur le front économique, la croissance du secteur privé américain a connu une légère expansion en juin. En Europe, les thermomètres PMI de l'activité sont sans appel : forte contraction des industries en France et en Allemagne, déclin plus modéré des services. La demande est faible et l'approche des élections législatives n'arrange pas les choses ! Elles ajoutent de l'incertitude, influençant la prudence des entreprises françaises et des investisseurs... Du côté des taux, le spread entre le rendement du Bund allemand à 10 ans et l'OAT française continue de s'élargir, reflétant une tension accrue sur les taux de long terme et la défiance du marché envers la France.

Les valeurs : Capgemini, Gilead et Plastivaloire

Capgemini Les résultats trimestriels d'Accenture, la multinationale américano-irlandaise de conseils, marqués par une hausse des revenus et des prévisions supérieures aux attentes, ont profité à l'ensemble de son secteur. À l'image de Capgemini, son concurrent français. Les bonnes performances d'Accenture dissipent les craintes d'un retard dans la reprise du marché du conseil, renforçant ainsi les prévisions de croissance de Capgemini pour 2024. Accenture a dégagé des revenus trimestriels en hausse de 1,4% sur un an, et un total de 900 millions de dollars de commandes liées à l'intelligence artificielle. Capgemini gagne 2,41% sur la semaine et surperforme le CAC 40, mais cède tout de même 1,27% ce soir sous le poids de quelques prises de bénéfices, à 186,45€

Gilead Pour la deuxième valeur de l'édition, on a hésité à vous parler d'Atos qui perd (encore...) plus de 30% ce soir. Mais nous avons déjà beaucoup développé ce feuilleton ces derniers temps. Place donc au laboratoire américain Gilead qui soulève d'importants espoirs en cette fin de semaine. Le titre gagne près de 8% depuis lundi matin, et 2% ce soir, après l'annonce de résultats prometteurs pour son traitement préventif contre le VIH. Les essais cliniques ont montré que deux injections annuelles de “Lenacapavir”, une molécule développée par le laboratoire, sont efficaces à 100% pour prévenir les infections. Ce traitement pourrait devenir un moteur de croissance majeur pour Gilead, selon différents bureaux d'analyses. Toutefois, l'action perd 13% depuis le début de l'année.

Plastivaloire L'équipementier automobile éligible au PEA-PME dégringole ce soir de 16,67% à 2,20€ après la révision à la baisse de ses perspectives annuelles, malgré un premier semestre conforme aux attentes. Cette révision est due au retard dans le lancement de trois contrats majeurs dans sa division automobile. Le groupe prévoit désormais un chiffre d'affaires annuel d'environ 770 millions d'euros, contre plus de 800 millions prévus initialement. Malgré une gestion efficace du besoin en fonds de roulement et une réduction significative de sa perte semestrielle, l'incertitude affecte négativement son cours de Bourse. Depuis le début de l'année, le titre cède plus de 40%.

Le monde d'après : Cybermenace russe

En pleines tensions géopolitiques, la cybersécurité française est une nouvelle fois mise à l'épreuve par des hackers russes. L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) vient en effet de mettre en lumière une série d'attaques orchestrées par un groupe russe. Spécialisé dans le phishing, les pirates ont ciblé des institutions françaises clés, dont les ministères des Affaires étrangères et de la Culture, utilisant des techniques sophistiquées pour infiltrer et potentiellement manipuler leurs systèmes d'information. Les attaques du groupe ne se limitent pas à la France. Elles s'étendent à des cibles internationales, y compris des géants technologiques américains et des infrastructures gouvernementales. Le groupe a tenté, sans succès, d'installer des outils pour contrôler à distance les appareils infectés. Malgré les efforts pour endiguer ces attaques, la persistance des hackeurs montre un niveau de menace accru, soulignant l'importance cruciale d'une cybersécurité robuste et d'une vigilance constante dans le paysage numérique actuel. Qui plus est à l'approche des Jeux olympiques...