La Bourse de Paris devrait ouvrir en légère hausse lundi, les investisseurs s'interrogeant toujours sur l'ampleur de la première baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed) attendue mi-septembre.

Le contrat à terme du CAC 40 grappillait 0,12% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Vendredi, l'indice a terminé en nette baisse de 1,07% vendredi, s'établissant à 7.352,30 points, au plus bas depuis le 14 août. Sur la semaine, le CAC 40 a rendu 3,65% de ses gains.

A Wall Street, l'indice Nasdaq a décroché de 2,55% vendredi, tandis que le Dow Jones a reculé de 1,01% et l'indice élargi S&P 500 de 1,73%.

L'incertitude a gagné les marchés en fin de semaine dernière après la publication du rapport sur l'emploi aux Etats-Unis pour le mois d'août, jugé mitigé. L'économie américaine a créé bien moins d'emplois en août que ce à quoi les économistes s'attendaient.

Les données ont laissé les marchés en désaccord quant à l'ampleur de la première baisse des taux que décidera la banque centrale américaine dans une dizaine de jours.

« Le rapport n'était pas assez mauvais pour se mettre en mode panique, mais il n'était pas non plus assez bon pour écarter la possibilité d'une réduction de 50 points de base des taux d'intérêt », résume Stephen Innes, analyste de Spi AM.

Face aux signaux de ralentissement de l'économie américaine, les marchés craignent qu'une première baisse des taux de la Fed supérieure à 25 points de base ne puisse signifier que la santé de la première puissance économique est en fait plus fragilisée qu'ils ne le pensent.

« Quelle que soit l'action de la Fed, les marchés se retrouvent à faire ce qu'ils détestent le plus : attendre dans l'incertitude », conclut Stephen Innes.

Du côté des marchés asiatiques, les indices boursiers chinois sont en fort repli.

L'inflation en Chine est remontée en août, atteignant son plus haut niveau en six mois, mais reste en dessous des attentes des analystes, selon des chiffres officiels publiés lundi.

Tandis que la plupart des économies occidentales sont confrontées depuis des mois à une forte inflation, la Chine tente en revanche d'éviter le retour en déflation, dont elle n'est sortie qu'en février.

Dans un contexte de reprise économique compliquée par la faible consommation, l'indice des prix à la consommation (CPI), principale jauge de l'inflation, était de +0,6% sur un an, contre +0,5% le mois précédent.

Parmi les valeurs à suivre

Airbus : l'avionneur Airbus a annoncé racheter 4,25 millions de ses actions « dans le but de soutenir les activités futures du plan d'actionnariat salarié et les plans de rémunération en actions », selon un communiqué publié lundi.