Depuis plusieurs années, la performance des petites capitalisations européennes (« small caps ») est décevante. Faut-il pour autant en profiter pour miser sur un rebond des cours ?

Au cours de ces dernières années, les entreprises cotées, affichant des capitalisations boursières inférieures à un milliard d'euros, ont déçu bon nombre d'investisseurs. Ainsi, à fin août 2024, la performance annualisée, sur trois ans, de l'indice MSCI Europe small cap est ressortie à -3,13%, contre +5,48% pour l'indice MSCI Europe sur la même période. Et cette tendance se confirme également depuis le début de l'année 2024.

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Des facteurs de soutien à venir

Pourtant, certains des professionnels que nous avons interrogés, veulent croire à un rattrapage de leur performance. D'autant plus que les planètes semblent s'aligner pour les « small caps » dans les mois à venir. En effet, le mouvement de baisse des taux d'intérêt, engagé récemment par la Banque centrale européenne, devrait constituer un soutien non négligeable pour les finances de ces sociétés qui nécessitent souvent de besoins de financement importants pour développer leur activité. Autre facteur de soutien mis en avant par les spécialistes : leur valorisation attractive. D'après Bloomberg, l'indice MSCI Europe small cap est valorisé environ 10 fois les bénéfices attendus pour 2024 contre près de 15 fois pour l'indice MSCI Europe.

Attention aux risques

Néanmoins, investir sur ces titres délaissés n'est sans risque. En effet, comme le rappelle Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM, « ces valeurs souffrent généralement d'un manque de liquidité ». Du reste, ce faible degré de liquidité est également susceptible de créer de la volatilité, notamment « si les investisseurs se mettent à acheter massivement ce type de titres », rappelle Raphaël Lucet, analyste-gérant chez Moneta Asset Management. D'autant plus que les small caps, en raison de leur faible niveau de valorisation, constitue l'un des terrains de chasse favoris, des sociétés de capital investissement, en quête d'acquisitions à bon compte, à l'image de la société Balyo, cotée à la Bourse de Paris, récemment tombée dans l'escarcelle du géant Softbank.

Investir via des fonds spécialisés

Pour mettre toutes les chances de son côté et éviter toute erreur en matière de sélection de titres, il ne faut donc pas hésiter à déléguer la gestion de son portefeuille à des professionnels. Pour se faire, il est possible de se positionner sur la thématique « small cap », à travers un OPCVM (organisme de placement collectif en valeurs mobilières) spécialisé sur cette thématique, à l'image Janus Henderson Horizon Pan European Smaller Companies (LU0046217351), ou encore du fonds Alken Small Cap Europe (LU0524465548) par exemple. Et cerise sur le gâteau, la plupart d'entre eux sont éligibles au Plan d'épargne en actions (PEA) mais aussi au PEA-PME.

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